À l’heure où tout est précaire et surtout où le souci majeur de toute femme de pouvoir subvenir aux besoins de leurs familles, elles sont nombreuses aujourd’hui à ne plus vouloir se tourner les pouces.
Face à la saturation de certains secteurs du tertiaire et du quaternaire où une grande partie travaille, certaines d’entre elles extrapolent les préjugés sociaux et embrassent, souvent contre vents et marées, des métiers d’hommes. Focus donc sur ces secteurs d’activité, fièrement représentés par la gent féminine.
Que ce soit en soudure, en menuiserie aluminium, ou dans le secteur industriel, elles sont de plus en plus nombreuses à adhérer aux métiers, autrefois dédiés au sexe masculin. Des domaines alliant dextérité, précision, et parfois force de caractère, ou force tout court où elles excellent et font carrière.
À l’image d’Akofa, mécanicienne dans une grande firme de la capitale : « Ça fait environ cinq ans que j’exerce ce métier, et je dois avouer qu’au-delà de la graisse, des outils dont je dois impérativement maîtriser les fonctionnalités, et de beaucoup d’autres détails qui incombent à ce domaine, il y a toujours ces préjugés qui pèsent sur les femmes comme moi. On te demande si tu as la force, si tu peux, si ça te permet de gérer ta petite famille… C’est blessant ! »
Pour Essénam, chef chantier en maçonnerie, il s’agit d’une opportunité pour s’affirmer et se faire respecter tout en évoluant professionnellement.
« C’est vrai qu’on a tout un tas de problèmes, surtout au début. Avec les patrons et certains collègues qui cherchent à intimider, qui font des propositions et des commentaires indécents, et éventuellement, la famille qui n’aide pas beaucoup, on est livré à soi-même. Mais on brave ces obstacles et pour prendre mon cas en exemple, il m’a fallu mettre certains points sur certains i pour être enfin considérée. Mais ça n’empêche pas que j’aime ce que je fais. Sinon, je n’en serais pas là ! »
Ceci dit, ces décisions, louables pour certains, restent sujet à polémique dans une société très masculine. Ce qui empêche d’autres de franchir le pas, à l’exemple de leurs ainées.