Nous ne comptons plus le nombre d’émissions ou d’articles qui encensent le parcours des chefs d’entreprises de ce pays. Le fait est tellement fréquent, que ça ressemble encore plus au script d’un spectacle. Si à la base, les intentions sont bonnes à la base, il faut constater que la majorité des patrons ont toujours les mêmes mots à la bouche. Décryptage…
1. J’avais des aptitudes qui me prédestinaient à…
Ce qu’il y a de meilleur en eux ont été déceler très tôt par leurs parents. D’ordinaire, les parents ne sont jamais là au moment de l’entretien pour le confirmer. Mais bon, si on s’en tient à leur dire, la majorité ont travaillé dans les champs. Ils quittaient seulement la maison pour aller à l’école.
2. Je viens d’une famille modeste
Cette phrase ne manque jamais ! Ils sont rares à venir d’une famille de riches. Il faut les entendre parler de leur parent. « Mon feu père était éleveur/cultivateur. J’ai travaillé dur pour fonder cette entreprise, qui par le fruit de mes efforts et ceux de mes collaborateurs, est aujourd’hui à la tête du secteur de l’agroalimentaire au Cameroun ».
Le problème avec ce genre d’affirmation, c’est que personne ne peut vraiment les confirmer…
3. Suite à mon échec au BAC…
Ils n’étaient pas tous nécessairement intellos à l’école. Certains des chefs d’entreprise auraient repris au moins une classe, mais pas pour les mêmes raisons que le dernier de la classe. En fait, la majorité aurait été mal orientée entre les séries littéraires et scientifiques par exemple.
Toutefois, il y a aussi une catégorie qui a sauté de l’enseignement technique à l’enseignement général. Un échec qui leur a fait entrevoir directement leur orientation professionnelle. On appelle ça dans les œuvres littéraires ou cinématographiques le déclic. On vous laisse imaginer leur histoire à la FAC…
4. J’ai toujours travaillé dur pour réaliser mes rêves
Intrépide dans chacune de leurs activités, rien ne pouvait les déjouer de leur trajectoire. Ni les femmes, ni les sorties bizarres. Rien d’étonnant que devenus DG, ils ont pour devise « atteindre ses buts et ses objectifs ».
5. Travaillez et osez
« Quel message voulez-vous adresser à la jeunesse togolaise ? », la question finale. Si vous connaissez un journaliste au pays qui ne pose pas cette question à un chef d’entreprise après une interview ? Dites-nous, on va lui décerner une médaille. La réponse finale : « Il faut travailler… il ne faut pas avoir peur d’oser, etc. ».
