Ce jeudi 23 octobre 2025, la capitale du Togo a abrité l’ouverture de la campagne de commercialisation du soja.
Concrètement, la saison 2025-2026 démarre officiellement après la signature d’un protocole d’entente entre les acteurs de la filière.
Les trois familles professionnelles du secteur ont paraphé les documents qui fixent les règles du jeu.
La Fédération nationale des coopératives productrices, l’Association togolaise des transformateurs et l’Association nationale des commerçants-exportateurs se sont entendues sur plusieurs points techniques. Le volume à écouler atteint 200 000 tonnes pour cette campagne.
Les procédures d’acheminement, les postes de contrôle et les dispositions logistiques ont été arrêtées lors de cette cérémonie. Le prix d’achat descend à 220 francs CFA le kilogramme. Une baisse de 30 francs par rapport à la campagne précédente.
Koriko Mounirou préside le Comité interprofessionnel de la filière soja. Il explique cette révision tarifaire par les tendances du marché mondial. Les cours internationaux ont fléchi ces derniers mois. Le Togo suit cette dynamique baissière. Enfin, les producteurs locaux doivent composer avec cette réalité économique pour maintenir leur compétitivité.
Le CIFS-Togo vise la stabilisation durable du marché national grâce à des mécanismes transparents. Les revenus des producteurs doivent être sécurisés sur l’ensemble de la chaîne. Les commerçants et transformateurs bénéficieront d’un accès facilité au crédit et à l’investissement. La gouvernance de la filière devrait gagner en cohésion grâce à une organisation plus structurée.
La campagne 2024-2025 a généré une production de 260 000 tonnes environ. Ce niveau de production permet au pays de conserver sa position de premier exportateur mondial de soja biologique vers l’Union européenne. Une place acquise pour la troisième année consécutive selon les rapports de la Commission européenne.
Les acteurs de la filière affichent une ambition claire pour la prochaine saison agricole. Ils visent 500 000 tonnes de production. Un doublement qui confirmerait le statut du Togo comme producteur incontournable de la sous-région.
Entre 2015 et 2024, les volumes ont été multipliés par dix. Cette croissance repose sur plusieurs leviers : l’amélioration de l’accès aux semences certifiées, la formation des agriculteurs et le développement des infrastructures de stockage.
Bref, la filière togolaise du soja attire désormais les regards des investisseurs. Le pays compte environ 30 000 producteurs, 200 commerçants et exportateurs, ainsi qu’une centaine d’entreprises de transformation.
La Plateforme industrielle d’Adétikopé devrait accélérer cette dynamique en augmentant les capacités de transformation locale. Les exportations génèrent des recettes estimées à 50 milliards de francs CFA annuels.
