Ils sont nombreux ces employés et collaborateurs obligés de supporter à longueur de journée les mille et une exigences de leur Boss.
Que ce soit par principe, par nature ou un mode de travail, certains responsables placent parfois la barre tellement haute au point où des employés se retrouvent dans une situation de stress permanent, d’abandon du travail avec comme corollaire manque de concentration, peur de ne jamais être à la hauteur, crises de colère répétées, voire une dépression pouvant nécessiter une prise en charge.
Même si le cadre professionnel n’est nullement un espace de distraction ; et que rigueur, travail acharné, discipline doivent être les maîtres-mots pour l’atteinte des objectifs fixés pour un meilleur rendement, il doit exister des limites de ce qui est humainement possible.
C’est en partie ce que pense Crédo Gagnon, psychologue de travail : « Il est vrai que le cadre de travail doit être régit par des exigences et des obligations professionnelles. Les employés sont tenus au sens strict du terme d’évoluer dans cette droite ligne. Cependant, quand les exigences du Boss deviennent démesurées, il va falloir un comité d’éthique pour le rappeler à l’ordre. Les employés travaillent pour lui et non dépendent de lui. Le respect mutuel va dans les deux sens ».
« Je ne trouve pas le mal dans le fait qu’un Boss soit exigeant. Il est le premier responsable de la structure. Les réussites et les échecs le touchent plus que n’importe quelle autre personne. De ce fait, si ce sont des exigences liées à la qualité du travail, il en a le droit. Néanmoins, tout cela doit se faire dans le respect, dans une bonne ambiance et dans la convivialité », a ajouté Thérèse Edorh, employée dans une société de la place.
Pour survivre à un Boss exigeant, il est conseillé d’être organisé et rigoureux envers soi-même, de toujours garder son calme et chercher à comprendre les motivations qui se cachent derrière les exigences du Boss. Ce faisant on pourrait facilement arriver à anticiper certains désirs à peine exprimés.
Dans tous les cas, pour un bien-être psychique et moral, on ne peut exiger d’un employé de continuer à survivre dans une situation d’adversité au-delà de ses forces, en somme de ce qui est humainement supportable.