Le trafic illégal du carburant reste formellement interdit au Togo. Malgré cette interdiction, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur avec des dégâts matériels et des pertes en vies humaines.
Désormais, le gouvernement togolais veut se montrer intransigeant.
Le ministre de la Sécurité et de Protection civile, Gal Yark Damehame, indique que “pour l’année 2022, il y a eu au moins 23 morts. Ce sont des compatriotes qui ont péri dans des véhicules chargés de carburant.
On compte également 20 blessés et 4 habitations calcinées, parce que non seulement ils importent, mais ils stockent dans des endroits inappropriés”.
En dehors du danger sécuritaire, le ministre explique que le commerce illicite de carburant a des répercussions au niveau économique.
“Vous avez les stations-services qui paient les impôts et vous avez à côté une concurrence déloyale. Ils importent des pays voisins et les concurrencent.
Au lieu de vendre au même prix que le prix officiel, ils rabaissent. Ils savent que leur produit n’est pas de qualité”, a affirmé Gal Yark.
“Au début, on saisit le produit, on vous laisse avec votre engin. Nous sommes passés à une vitesse supérieure, on saisit le produit et l’engin, mais les gens continuent.
Désormais, il n’est pas exclu qu’il y ait des peines de prison. Pour nous, vous qui alimentez les groupes terroristes en leur fournissant de quoi se déplacer, c’est une complicité”, a-t-il conclu.