Face à la recrudescence des cas dans le monde et surtout en Afrique de l’Ouest, sans oublier la nouvelle question de la mutation du virus ainsi que ses implications possibles, une sensibilisation accrue constitue le meilleur moyen pour faire face au virus en attendant la vaccination. C’est ce qui explique la fidélité du gouvernement togolais à la ligne de conduite qui consiste à prévenir la maladie afin d’éviter une augmentation incontrôlée des cas.
Cette volonté du gouvernement à mettre en place des mesures pour éviter une explosion des cas en 2021 sur le territoire se justifie par le coût de la gestion de la pandémie ainsi que par le coût de la prise en charge individuelle et ce qu’il induit. En effet, depuis le 5 mars 2020, date à laquelle le premier cas de Covid-19 a été recensé sur le sol togolais, le gouvernement prend en charge à cent pour cent les frais d’hospitalisation de chaque cas confirmé.
La pandémie, de ce fait, ne nuit pas seulement aux ressources humaines du pays touché, sa gestion, en vérité, est un coup dur pour l’économie. Car elle engloutit des milliards de francs CFA. Au Togo, notamment, la lutte contre le virus a déjà coûté 107,5 milliards de francs CFA. Or, la maladie est loin de s’estomper, au vu de la situation.
L’ardoise est donc fort salée, comme on peut aisément le constater. D’où la nécessité de renforcer la lutte pour continuer à faire face à la pandémie en respectant le principe de précaution. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé le gouvernement à prendre des mesures contraignantes, dont le couvre-feu et d’autres restrictions, en cette période de fêtes de fin d’année. Un couvre-feu qui, pour rappel, s’est étendu du 20 décembre 2020 au 03 janvier 2021.
Il faut ajouter que le monitoring au cours de la période continue d’être assuré par la CNDH, les OSC, le tout coordonné par le Ministère des droits de l’homme. Et pour signaler tout abus, la population peut contacter le 1014, toujours opérationnel.