En vue de limiter les risques de propagation de la pandémie en cette fin d’année selon un communiqué officiel, le gouvernement togolais a instauré certaines restrictions notamment l’interdiction de consommation sur place dans les bars, la fermeture des night-clubs et dancings sur l’ensemble du territoire national du 20 décembre 2020 au 03 janvier 2021.
S’il s’agit certes de mesures visant à lutter contre le virus, elles ne sont pas sans conséquences. Touchés de plein fouet, les DJs de la capitale paient un lourd tribut. Et pour cause, les divers endroits où ils prestent sont fermés. « C’est difficile et compliqué », nous confie Marion Dj. Son collègue Orlando DJVJ va dans le même sens : « Cette pandémie nous a vraiment fait un mal fou, nous sommes encore sous le choc des événements. »
Et le délégué Togo du « 228 Pro Deejays » un regroupement des Djs togolais jouant au Togo comme à l’étranger, Dj Diamonds d’ajouter : « C’est une période très difficile pour les Djs. Surtout que les frontières sont fermées et que les clients dépensiers venant des pays voisins ne viennent plus. Plus de Nightlife, plus de salaire, plus de pourboire. Ce qui fait que tous les jours nous nous cherchons. »
Les DJs togolais, semble-t-il, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils sont laissés pour compte. « On se sent vraiment délaissé, et c’est la confirmation que l’Etat ne reconnaît pas le travail de Dj que nous faisons. Et pourtant, lorsqu’on organise des fêtes dans les entreprises, lors des campagnes ou encore des fêtes privées, ils nous sollicitent », souligne tristement Dj Diamonds. « On est quasiment au bord de la dépression. Or, c’est nous qui donnons la joie au cœur de tout ce monde », va-t-il renchérir. En vérité, face à la crise, les Djs espèrent une prompte aide des autorités.