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Togo / Cour commune : Tapages nocturnes, les bruits qui fâchent

Crédit Photo : aLibreville

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A Lomé comme dans d’autres grandes villes togolaises, il n’est pas rare de voir des locataires habiter dans une maison disposant d’une cour unique appelée ‘‘cour commune’’ encore ‘‘soldier line’’. Toutefois, le respect des règles de bienséance qui gouvernent la vie d’un groupe d’individus en société, n’est pas toujours de mise dans ces cours communes.

Ainsi, les locataires se retrouvent confronter à des tapages nocturnes c’est-à-dire tout agissement personnel et volontaire produisant ou occasionnant des bruits qui troublent la tranquillité des habitants pendant la nuit, selon l’article 535 du Code pénal togolais (Loi N° 2015-010 du 24 novembre 2015).

Ces bruits nocturnes qui fâchent peuvent notamment être le bruit de la musique à fond, le chahut de querelles saugrenues et régulières, les animations à la limite injurieuses d’une communauté religieuse, la sonorisation bruyante d’un débit de boisson ou d’un bar…

En ce qui concerne Victor, il devait subir tard dans la nuit et ce, presque chaque jour des querelles de couple de ses voisins. « J’ai dû quitter précipitamment mon ancienne maison. J’étais chauffeur à l’époque et je devais travailler toute la journée. Mais la nuit quand je rentre pour dormir, c’est en ce moment que mon voisin et sa femme commencent à se bagarrer pour n’importe quoi. Et leurs enfants aussi pleuraient beaucoup. Pas moyen de se reposer. J’ai essayé de les résonner en vain. Le propriétaire ne faisait rien pour arrêter ça. Comment fait-on dans ce cas ? », se demande notre interlocuteur.

« Moi je vis dans la même maison qu’une revendeuse de riz et chaque matin, lorsqu’elle se lève pour préparer sa nourriture, tout le monde doit se réveiller dans la cour. Pire, elle versait ses eaux usées partout. C’est comme s’il pleuvait chaque jour dans la maison. On lui a parlé à plusieurs mais rien. A un moment même, ça a failli dégénérer entre son mari et moi.  Ce n’était pas facile ce jour là, je vous assure. On a été obligé de faire une délégation et d’aller nous plaindre auprès du ‘‘maisonnier’’ pour la faire partir de force », a expliqué Abel.

Ainsi, le phénomène est récurrent dans nos quartiers même si le Code pénal togolais durcit le ton à travers son article 536 en ces termes : « Toute personne qui, en dehors des fêtes publiques et usages, fait un tapage injurieux ou nocturne, est punie d’une amende de 100 000 à 500 000 francs CFA (153 à 770 €, NDLR) ».

Ceci étant, notons que le vivre ensemble exige un certain nombre de règles pour que l’harmonie règne. Donc ‘‘soyons le changement que nous voulons voir dans le monde’’.