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Togo /Cour commune : voisins trop bruyants au lit, le bruit qui dérange

Crédit Photo : LCI

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Vivre ensemble a de nombreux avantages, mais pas que ; car cela a des mauvais côtés également. Les tapages impudiques à répétition dont se rendent coupables parfois des voisins indiscrets illustrent bien la chose.

En effet, lors de moments intimes, certains voisins restent muets, soupirent à peine ou gémissent doucement tout au plus au moment de l’orgasme. Et il y a aussi ceux au contraire qui ne manquent pas de partager leurs sensations fort bruyamment.

Au début, la situation est cocasse. On peut même rire beaucoup de certaines vocalises curieuses, ou excitantes et distrayantes parfois. Or, si ça continue peut-être chaque soir, on sera donc obligé de subir.

Mais lorsqu’on n’a pas dormi depuis peut-être trois nuits d’affilée, en rentrant de service à chaque fois épuisé, ou qu’on ne peut suivre dans le calme un épisode de sa série préférée, le journal ou tenir une conversation, à cause de ce marathon du sexe, ça devient irritant.

De plus, c’est encore pire pour les célibataires, des personnes malades ou souffrantes de ‘‘goumin’’ (déceptions amoureuses). En ce moment de grand froid notamment, dans certaines maisons, ces dérangements représentent en réalité de vraies tortures psychologiques.

Par ailleurs, ces nuisances sonores, dues à des moments inavouables, déteignent malheureusement sur l’éducation des enfants dans le voisinage. Ces jeunes êtres innocents, exposés à toute sorte d’insanités sonores ou verbales, peuvent se retrouver traumatisés au bout d’un moment. Les parents pour le moins impuissants ne peuvent les protéger efficacement parce qu’il est difficile de leur faire comprendre qu’il s’agit d’autre chose que des parties de jambes en l’air.

Tout compte fait, ‘‘ il est aujourd’hui possible de faire constater les nuisances sonores par la police, la gendarmerie ou par les autorités municipales qui sont habilitées à constater cette infraction ’’, a annoncé, le mardi 2 mars 2021, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ).

Pour rappel, selon l’article 534 du Code pénal togolais (Loi N° 2015-010 du 24 novembre 2015), constitue un tapage injurieux tout agissement personnel et volontaire produisant des bruits outrageants. Et l’article 536 d’ajouter : « Toute personne qui en dehors des fêtes publiques et usages, fait un tapage injurieux et nocturne, est punie d’une amende de cent mille (100 000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA » (153 à 770 Euros NDLR).