Initié pour éviter à la population de s’exposer en s’adonnant à des activités de masse en cette période de fêtes de fin d’année dans le contexte particulier de la crise sanitaire liée à la COVID-19, le couvre-feu a été pour beaucoup source d’angoisse et d’inquiétudes, à son annonce. Et pour cause, de mémoire de togolais, le dernier couvre-feu a été entaché de bavures des forces de l’ordre, entre bastonnades et courses-poursuites. Dans les faits, des personnes retrouvées au-delà des heures fixées par le gouvernement auraient été, sans raison valable, violentées et leurs droits bafoués par la même occasion.
C’est donc pour éviter que le nouveau couvre-feu décidé sur la période du 20 décembre au 3 janvier ne voit se répéter de telles situations, que le ministère en charge des droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et des Organisations de la société civile (OSC) ont uni leur force pour saisir les autorités. En réponse à leurs sollicitations, un numéro vert, le 1014 rendu disponible est toujours opérationnel.
Le 1014, pour quelles fins ?
Le numéro vert 1014 est destiné à tout citoyen victime ou témoin d’un acte de corruption, d’indélicatesse commis par un personnel des forces de sécurité ou d’un fait d’insécurité, pour dénoncer ces situations afin que des mesures urgentes soient prises en temps réel. En gros, il permet de lutter contre la corruption, la criminalité et l’incivisme.
Rappelons toutefois que le respect du couvre-feu est de rigueur. Pour ce qui est du Grand Lomé, notamment les préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé, il va de 22 heures à 5 heures du matin. Mais les 24, 25, 3 décembre et le 1er janvier, il est de rigueur sur toute l’étendue du territoire entre 23 heures et 6 heures.
Notons enfin que le couvre-feu prend fin le dimanche 3 janvier 2021.