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Togo / Covid-19 : les déboires du secteur culturel

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Depuis la première flambée de contamination à la Covid-19 dans plusieurs pays, y compris le Togo, plusieurs secteurs d’activité ont été touchés et tournent au ralenti, que ce soit dans l’éducation, l’économie ou ailleurs, les répercussions restent importantes.

Cela se traduit notamment par la diminution de la présence physique sur les lieux de travail, diminution estimée à 12 %, et la réduction du pourcentage d’employés présents dans les espaces de vente en détail et de loisirs à 30 %. Encore faut-il rappeler que ces espaces comprennent les centres culturels et autres espaces dédiés à l’art.

Alors qu’il tire sa force des flux de ressources et de personnes et des contacts humains, le secteur culturel a vu sa précarité s’accentuer, et ceci, à cause du manque d’accompagnement des différents acteurs, de l’absence de revenus palliatifs pour la plupart et de la difficulté de trouver des subventions.

« Si on faisait des études, le plus touché serait le secteur culturel. Parce que ça se sent, à travers les contacts restreints, les espaces fermés et donc l’impossibilité d’organiser des ateliers, des festivals, bref, de rassembler le public, ce qui n’est pas évident pour nous. Au-delà de ça, certains contrats ont été reportés, d’autres annulés… Ceci ne permet pas de dire qu’on puisse faire grand-chose dans ces circonstances », explique un acteur du secteur.

À cela s’ajoute la transition vers le digital et donc l’obligation de se former et d’obtenir les moyens financiers et matériels pour pouvoir s’adapter ; or c’est loin d’être gagné d’avance. « Ailleurs, où il y a eu restriction, l’accompagnement a suivi, et où il n’y en a pas eu, on leur a permis de poursuivre purement et simplement leurs activités. Ici, c’est tout autre. Ce qui fait que nous avons perdu près de la moitié de nos revenus », déplore-t-on.

Notons qu’en juin 2020, le gouvernement avait proposé un plan de survie et de conversion d’activité à travers l’appui de la finance inclusive pour aider les artistes. Une mesure qui, selon toute vraisemblance, est restée sans suite depuis près d’un an.