A l’étape actuelle des choses, il est plus aisé de constater les retombées du coronavirus sur le climat que l’inverse. En effet, les mesures de confinement généralisées dans le monde, source du freinage de l’économie améliorent la qualité de l’air notamment.
Par contre, il est fort complexe de comprendre l’impact des conditions météorologiques et climatiques sur le virus. Et nombreux sont les chercheurs qui se posent une question aujourd’hui : y-a-t-il un lien entre le climat et le virus Covid-19 ? Cette inquiétude est justifiée par surtout une raison : l’état des connaissances scientifiques actuelles sur le coronavirus.
Le virus, responsable de la pandémie, se propage par le biais de gouttelettes expulsées par des personnes infectées. Des chercheurs essaient de démontrer aujourd’hui que cette propagation non seulement est liée à la surface sur laquelle se déposent les gouttelettes et la durée de vie du virus, mais également à la météo.
C’est le cas de Rajneesh Bhardwaj, chercheur à l’Université de Bombay (Inde) et l’un des auteurs d’une nouvelle étude sur la persistance des gouttelettes porteuses du Covid-19. « Ce n’est peut-être pas le seul facteur, mais il apparait certain que la météo régionale compte lorsqu’il est question de taux de croissance de l’infection », affirme-t-il.
Alizé continental présent dans le nord du Togo, l’harmattan est un vent du nord-est, très chaud le jour, plus froid la nuit, très sec et le plus souvent chargé de poussière. Les experts se demandent s’il est de nature à accélérer la propagation du Covid-19. Le Pr Didier Ékouévi, président du Conseil scientifique déclare : « Personne ne sait comment se comporte le virus avec les conditions météo actuelles. On sait que l’harmattan favorise la méningite. En est-il de même pour le Coronavirus ? ». Les recherches continuent au demeurant.