3.350 cas de Covid-19 ont été officiellement recensés au Togo, avec 2933 cas de rémission et 66 morts depuis le premier cas de contamination confirmé en mars passé. La pandémie a donc causé des morts sur la terre de nos aïeux, mais la majorité des personnes infectées ont guéri, heureusement. Néanmoins la crise virale se poursuit. Et la chose se remarque surtout à Lomé et dans sa banlieue.
Le pays, afin d’éradiquer le virus définitivement, a donc décidé de s’en remettre au vaccin. Aussi a-t-il adhéré à l’initiative Covax (Covid-19 Vaccine Global Access) en vue de profiter de l’opportunité : un accès mondial au vaccin contre le Covid-19.
Ainsi le gouvernement attend les premières doses d’ici 3 mois en vue de vacciner la population et la prévenir contre la pandémie. Cela dit la réticence du public à recevoir un vaccin contre la COVID-19 et palpable. Elle s’est accentuée même au cours des trois derniers mois.
De nombreux togolais ont confié à notre micro ne pas du tout avoir l’intention de se faire vacciner car inquiets des effets secondaires qui pourraient découler de l’inoculation, de la rapidité avec laquelle les essais cliniques ont été effectués, du fait qu’on pense autant à l’Afrique qui n’a presque pas déploré de décès du virus par rapport aux autres continents.
« Je ne comprends pas ce regain de bonté que l’Occident essaie de témoigner à l’Afrique. S’ils ont trouvé un vaccin efficace, qu’ils l’utilisent d’abord. Après, nous pourrons en prendre aussi », nous confie Koffi, un jeune étudiant.
Identique son de cloche pour Kafui, Commerciale dans une structure de la place : « Je n’ai pas confiance aux blancs. Pourquoi nous donner le vaccin en premier alors que les gens meurent par milliers chez eux ? C’est insensé ». Dans le même ordre d’idées, Sewa, traducteur agréé développe : « A mon avis, c’est encore une malice des blancs pour tester l’efficacité de leur vaccin sur le cobaye favori, le noir. En tout cas, je ne conseille à personne de se faire vacciner ».
Tous ceux qui ont accepté nous donner leur avis ne souscrivent pas cette école de pensée. Pour Fafa notamment, sociologue : « Il n’y a rien sans rien. Le togolais est un gros peureux. Dans la vie, il faut prendre des risques pour aller de l’avant et gagner. En ce qui me concerne, je me ferai vacciner dès que possible » confie-t-elle.
« Le gouvernement togolais est sérieux. Je ne pense qu’il ferait quoi que ce soit pour détruire sa population. Mes frères, mes sœurs, allons nous faire vacciner. C’est pour notre bien et celui de nos proches », nous dit Mazama, Juriste.