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Togo / Cumul de fonctions dans l’administration : l’avis des jeunes

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Par la force des choses, résultat d’un curieux ou heureux hasard, d’un choix délibéré ou pour répondre à des défis et objectifs précis… un individu disposant de certaines compétences ou doté d’aptitudes remarquables peut être amené à occuper plusieurs postes dans la même période.

Techniquement, on parle d’un cumul de fonctions, de portefeuilles ou de postes, vu que c’est de cela qu’il s’agit. Et les arguments objectifs ou non, justifiant la chose souvent ne manquent pas. L’administration togolaise, notamment, recèle de certains cas qu’on ne cite plus. Ainsi, parmi tant d’autres administrations ici ou là, illustre-t-elle fort bien le phénomène.

En effet, et ce n’est un secret pour personne, plusieurs personnalités publiques occupent actuellement, et ceci cumulativement, plusieurs postes de responsabilités dans la haute sphère de l’administration publique au Togo. Ce, notamment, depuis la création du nouveau gouvernement, précisément. Une situation que de nombreux togolais, la jeunesse surtout, arrivent difficilement à concevoir et à accepter.

Sitou, désigne la chose comme une ‘‘aberration’’ au regard de la loi. « Selon la Constitution togolaise, l’article 76 alinéa 2 je crois, ce genre de choses est interdit. C’est illégal tout simplement. Mais bon, nous sommes au Togo. Les choses changent et les gens aussi », déclare-t-il.

C’est le cas également de Carine qui s’interroge : « Est-ce qu’il y a aussi peu d’intellectuels compétents et de confiance au Togo pour qu’on soit obligé de désigner une personne pour piloter deux services en même temps ? Je ne pense pas que ça soit normal ».

Cette position ne fait pas l’unanimité toutefois. D’autres jeunes, ainsi, abondent dans un sens moins commun. « A mon avis, ce n’est pas si grave que ça. Tant que les résultats y sont. On veut les bonnes personnes aux bons postes pour atteindre des objectifs précis. Si ça marche, je ne vois pas ce qui dérange, au fond. Au delà de certaines considérations, naturellement », rétorque M. koffi, commercial.

Face à la situation, il n’y a donc pas vraiment d’unanimité. Si certains y voient une anomalie de plus dans la gestion de la chose publique au Togo, qui n’est pas forcément à permettre le développement du pays et par ricochet le bonheur et l’épanouissement des citoyens, d’autres par contre ont adopté une posture du wait and see.