L’incivisme va grandissant au Togo malgré les efforts du Gouvernement pour remettre les citoyens sur le droit chemin, a indiqué Aboka Kossi Mawuegnégan, Président de la Délégation spéciale de la préfecture du Golfe, invité à radio nationale ce samedi 20 octobre.
Et il n’est pas rare de voir des citoyens déverser des ordures dans des caniveaux, creuser des trous sur les routes ou dans des zones interdites pour en extraire du sable, cracher par la fenêtre d’un véhicule en circulation sur la voie publique, élever des porcs en zone urbaine ou même construire une habitation sans latrine, etc. Les exemples d’actes d’inciviques sont légion.
Comment comprendre des citoyens qui aspirent au changement et au développement peuvent-ils agir ainsi ?, s’est demandé le Président.
Pourtant, des amendes et sanctions sont prévues par des textes législatifs dans le pays, mais ils ne sont pas souvent appliqués… Mais plus pour longtemps, martèle-t-il.
Une rencontre de sensibilisation sur le civisme à l’endroit des leaders communautaires notamment chefs traditionnels et comité de développement à la base a été organisé en fin du mois dernier pour servir de prémices.
L’objectif est d’amener ces leaders à prendre conscience des textes en vigueur afin de les partager avec les populations, car les sanctions vont bientôt pleuvoir.
A titre d’exemple, l’amende pour un propriétaire de maison sans latrine est de 50.000 FCFA ; le responsable d’un dépotoir sauvage dans un quartier encourt une amende de 200.000 FCFA ; le tenancier d’un élevage de porcs en milieu urbain encourt de 200.000 FCFA d’amende ; extraire du sable dans une zone non autorisée expose à une peine de d’emprisonnement de 6 mois à 1 an avec une amende de 1 million à 10 millions de FCFA.
Les contrevenants sont prévenus !
