La divination, la géomancie, l’occultisme, la magie, les superstitions…, tout ce qui a rapport au spirituel ou au spiritualisme a toujours fait partie intégrante du quotidien de l’être humain selon les époques, mais surtout celui de l’Africain.
En effet, pour l’Africain, il y a généralement toujours une raison derrière ceci ou cela. Ainsi, cherche-t-il parfois de façon impérieuse à découvrir par la voix de l’invisible, le sens caché de certaines choses. De nombreux Togolais n’échappent pas à cette réalité.
C’est le cas de Adjé, la trentaine, qui explique : « Vous savez, avant tout nous sommes des Africains. Il ne faut pas oublier ça. C’est vrai aujourd’hui, il y a les religions et je suis croyant. Mais il y a aussi nos pratiques, le vaudou, la sorcellerie et autres. Il faut savoir composer avec pour être un homme équilibré dans la vie, sa famille et la société ».
Même son de cloche pour Aziz, un apprenti qui déclare : « Dans la maison d’où je viens, on ne laisse rien au hasard. Tout a une cause, une raison. A nous les hommes, d’en rechercher la compréhension pour vivre en harmonie avec la nature, ceux qui nous ont précédé et ceux qui viennent. J’avoue que je connais beaucoup d’autres jeunes hommes comme femmes qui font ça aussi, mais très discrètement ».
Marie, commerçante abonde dans un sens quasiment similaire. « Je ne fais pas les rituels, la magie, toutes ces choses. J’ai des copines par contre, qui font des pratiques pour ceci ou cela. Toutefois, j’ai mes petits secrets. Par exemple, je suis l’horoscope de chaque jour selon mon signe en respectant les interdictions. Mais avant tout, je prie aussi beaucoup. Sinon je ne suis pas bien et mes affaires en pâtissent », a précisé notre interlocutrice.
Plusieurs autres jeunes ne partagent pas cet avis. Pour la plupart, ces pratiques sont « diaboliques » et ne sont que « illusions ». « Plus jeune, je vivais avec ma mère. C’était une grande femme d’affaires. Et elle avait recours à de nombreuses pratiques peu conventionnelles pour garantir sa richesse et sa prospérité », a déclaré un monsieur qui a préféré garder l’anonymat.
Et d’ajouter : « Tout cela n’a pas empêché la mort de la surprendre un jour juste comme ça, ce qui a été le déclin de tout. Vous voyez combien ce n’est pas sûr ? J’ai choisi Jésus comme seigneur et sauveur personnel. Je suis bien comme ça et j’avance ».
La recherche des solutions, du bonheur, de la prospérité peut pousser à embrasser certains choix, parfois salvateurs et d’autres non mais qu’on doit assumer à la fin. Tout dépend de la compréhension que l’on a de la vie. L’essentiel est de ne pas perdre ses repères, ses valeurs et ses principes.