L’affaire de Togbui Zéwouto continue de défrayer la chronique. Il a été déposé à la prison civile de Lomé vendredi dernier après avoir été convoqué par le Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale. Cette décision a fait réagir plus d’un, dont le Directeur de publication du journal L’alternative, Ferdinand Ayité.
« Nous devons faire très attention à ces sujets sensibles. Il ne s’agit en aucun cas d’une guerre de religion. Il s’agit d’une provocation délibérée envers une autre religion, il a commencé par brûler la Bible et a promis en faire de même pour le coran. L’histoire du pasteur est venue après », a précisé le journaliste avant de mettre l’accent sur la législation togolaise : « Il faut relire la constitution pour comprendre que non seulement nous sommes dans un État laïc mais qu’en plus la constitution interdit la haine religieuse sous toutes ses formes. Même le code de la presse interdit rigoureusement la haine religieuse ».
Et de poursuivre : Que ce monsieur cherche à mener un combat contre les religions importées c’est son droit le plus absolu, mais qu’il se mette à brûler une bible sur la place publique et promet d’en faire pour le coran est quelque chose d’inadmissible. Si les chrétiens ou certains sont tolérants, imaginons un instant qu’il brûle le coran et attise la haine islamique, qui va assumer les conséquences ? »
Il a conclu en lançant un appel aux nouveaux panafricanistes. « Le prosélytisme est différent de la haine religieuse et essayons de faire la nuance. Les nouveaux panafricanistes qui veulent lutter contre les religions importées, qu’ils s’instruisent, se renseignent sur les lois de leurs pays avant de s’engager dans de pareilles aventures. Point ».
Pour rappel, Togbui Zewouto est accusé de groupement de malfaiteurs, détérioration et menaces.
