Que ce soit sur les boulevards Notre dame des Apôtres, Félix Houphouët-Boigny, Malfakasa, Oti, ou les Avenues Augustino de Souza, Maman N’danida ou libération…les trottoirs n’existent pratiquement plus. Les piétons résignés sont obligés d’emprunter également la chaussée, au risque de se voir renverser par un engin. C’est un constat fait par la rédaction de L-FRII, après un tour dans la capitale togolaise.
En effet, les abords des voies publiques sont devenus des lieux d’étalage de produits, de disposition de tables et de chaises, le jour comme la nuit par des tenanciers de débits de boisson, et autres commerçants. Difficile de circuler à Lomé en étant piéton. C’est un réel parcours de combattant malgré les efforts de quelques municipalités pour endiguer le mal.
A la question, de savoir pourquoi ils occupent la voie publique, de nombreux gérants de bar, de boutiques et autres évoquent des raisons financières liées au Covid-19, tout en concluant : “On n’a pas le choix, le pays va mal. Que peut-on faire ? ”. Le piéton, pour sa part, en subit le calvaire, obligé de slalomer entre les étalages de toute sorte, les chaises, les tables, les bancs, qui jonchent le trottoir.
Pour les usagers de la route, la situation est intenable. “Cette situation rend la circulation difficile et nous courons plusieurs risques d’accidents“, a laissé entendre Kaka, conducteur de taxi-moto. L’occupation des trottoirs nous oblige à marcher sur la chaussée, réservée aux véhicules. Les automobilistes peuvent renverser facilement non seulement les passants, mais aussi ceux qui sont installés au bord de la route “, renchérit un passant.
Pour solutionner le problème, les autorités municipales doivent prendre d’avantage de dispositions pour sensibiliser la population et sévir au besoin afin de dégager les trottoirs tout en aménageant des espaces appropriés pour réinstaller les commerces, propose pour sa part Éméfa, une jeune étudiante.