La semoule fine de manioc (gari ou gali en mina) est une farine légèrement granulée à base de manioc consommée par des millions de personnes en Afrique. La population togolaise ne fait pas exception. Faisant de ce fait partie intégrante de l’alimentation de la plupart des Loméens, le gari est un produit très prisé.
Ce qui fait que son prix n’est pas stable, mais en perpétuelle fluctuation selon les saisons. Ainsi, sur les différents marchés locaux, le bol (environ 2,5 kg) de gari se négocie depuis un certain moment parfois jusqu’à 1200 FCFA contre 700 à 800 FCFA à cette même période l’année passée, selon une source.
Une flambée de prix passée sous silence, mais qui ne laisse pas indifférent le Togolais au revenu moyen qui y voit une difficulté de plus en cette période âpre due à la crise sanitaire et ses retombées dans un pays dont la situation économique était déjà peu enviable dans la sous-région.
C’est le cas de Kodjo, apprenti et fidèle consommateur de ‘‘Vêyi’’ et de gari (plat de haricots saupoudré de farine à base de manioc). « Avant, avec du gari à 25 FCFA, on mange très bien son plat d’haricot de 100 FCFA, un peu d’eau et c’est bon. Mais aujourd’hui, il faut au moins 2 à 3 petits sachets du même gari », déplore-t-il.
Quant aux producteurs de manioc et vendeurs, ils admettent leur impuissance au regard de la situation causée en partie par la mauvaise récolte due au retard des pluies la saison agricole dernière.
La conséquence directe est une hausse des coûts d’achats, de production et de revente sur l’ensemble de la chaîne. Ce qui expliquerait cette remarquable flambée du prix dans nos marchés locaux.
Il semble important pour le Togo aujourd’hui plus que jamais de redoubler d’efforts afin de moderniser davantage son système d’agriculture pour pallier les aléas climatiques et leurs conséquences sur la sécurité alimentaire des citoyens.