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Togo/Fête de la Tabaski : mouton ou bœuf ? voici la préférence des musulmans

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Ce mardi 20 juillet 2021, la communauté musulmane célèbre la fête de la Tabaski encore appelée l’Aid El Kebir. Il s’agit de la seconde grande fête de l’Islam avec l’Aid El Fitr (ramadan). Elle est traditionnellement marquée par le sacrifice de mouton.

Cependant, depuis quelques années, le constat est clair au Togo, particulièrement dans la ville de Lomé. En effet, à la place du mouton, de nombreuses familles de confession musulmane préfèrent désormais le bœuf pour cette célébration.

Le même constat est fait à la veille de la commémoration de l’édition 2021 de la Tabaski. Dans les familles musulmanes de la capitale togolaise, ce sont des bœufs qui sont les plus visibles aux portails des maisons en lieu et place du mouton.

C’est le cas à Agoé-Zongo, Kégué Zogbédi et Adoboukomé où des centaines de bœufs sont attachés en attente de leur abatage. Idem sur les routes où on voit un nombre important de bœufs transportés dans des voitures ou tricycles à destination des ménages.

Cette pratique est-elle en déphasage des recommandations du prophète Mahomet ?

La question a été posée à Bolatito Qasim, Missionnaire de la communauté musulmane Ahmadiyya. Il n’y a aucun inconvénient à sacrifier des bœufs à la place du mouton lors de la Tabaski, a-t-il fait selon AfreePress.

« Si on se confère à une narration (Hadith) de notre bien-aimé prophète Mohamed, il est autorisé aux musulmans de faire le sacrifice avec un bœuf de deux ans ou un chameau de 5 ans révolus. Seulement qu’il est strictement précisé que l’animal en question soit en bonne santé. Donc ce n’est pas seulement avec un mouton qu’on peut faire le sacrifice en Islam. En conséquence, le bœuf de deux ans ou le chameau de 5 ans révolus peut être utilisé lors de la Tabaski, sans inconvénient », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, l’autre avantage de cette pratique, a-t-il poursuivi est le respect de l’esprit de fraternité et de communion qui est le soubassement de l’islam. Dans ce sens, une vache permet aux familles de s’unir autour d’une table et déjeuner en toute convivialité.

« C’est le Coran qui le recommande. C’est pourquoi dans les Hadith du prophète il est aussi demandé que dans le cas où le musulman va sacrifier un bœuf lors de la Tabaski, il ne doit pas le faire seul. Ce sont au minimum sept familles qui doivent se regrouper pour sacrifier le bœuf ou le chameau. Ou si une seule personne le faisait, il devrait procéder à des dons de charité dans son quartier », a précisé Qasim Bolatito.

Il faut rappeler que selon le Coran, la Tabaski fait référence à la soumission d’Ibrahim à Dieu, lorsque celui-ci a accepté de sacrifier son unique fils, Ismaël. Ibrahim a concédé à cette demande en signe d’obéissance à son Créateur, mais, au dernier moment, l’ange Gabriel apparu et lui envoya un mouton à la place de son fils.

Pour perpétuer cet acte, chaque musulman est appelé à sacrifier un mouton, une vache ou un chameau le jour de la fête, après la prière matinale.

Une fois tué, l’animal doit être divisé en trois parties. La première est pour la consommation du jour, la deuxième pour ceux qui n’ont rien et la dernière pour le lendemain ou les jours qui vont suivre.