La ville d’Anié, située à 200 km de Lomé, fait parler d’elle avec une coopérative de femmes créée en 2007 par 12 agricultrices dénommée « Les femmes vaillantes » qui produit du riz étuvé.
Ce riz est traité à la vapeur après récolte pour conserver ses vitamines et minéraux, une méthode de transformation traditionnelle peu productive. Par le biais du Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), les femmes de cette coopérative ont révolutionné la transformation du riz par une étuveuse de dernière génération qui leur a été offerte à cet effet. Conséquence, Ebiro et ses collègues ont constaté une rapide augmentation de la quantité produite (800 kilos/semaine).
Vu la qualité du riz étuvé, la vente de ce riz a conquis Anié, et même Lomé la capitale. « Je n’achète plus que le riz des femmes vaillantes que j’ai découvert en arrivant à Anié il y a deux ans et dont j’apprécie la qualité et le goût », souligne Georgette, doyenne de la Maison des sœurs franciscaines d’Anié. « J’aide aussi la coopérative à fournir beaucoup d’autres congrégations qui me le demandent lorsqu’elles goûtent le riz chez moi », a-t-elle ajouté.
Cette activité a permis aux femmes d’avoir une rentabilité financière élevée et de subvenir aux besoins familiaux. La Banque mondiale a financé à 32,8 millions de dollars 10 coopératives d’étuvage de riz, ceci par le biais de l’Association internationale de développement, le Projet de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO). Résultats, plus de 227 000 Togolaises ont vu nettement leurs conditions de vie s’améliorer.