« Les tarifs des contributions des usagers (les engins à deux-roues, les tricycles, les véhicules légers, les véhicules poids lourds de toutes catégories) seront ajustés d’ici les prochaines semaines ». Ainsi en a décidé le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres du 23 décembre passé.
Décision à laquelle, la population togolaise n’a pas tardé à réagir, première concernée et la plus touchée éventuellement en l’espèce, rien d’étonnant. Puisque, la crise sanitaire mondiale et les difficultés financières palpables qui en découlent ne sont pas pour arranger les choses.
Selon les réactions, cette hausse est de nature à créer plus de charges en plus de celles déjà existantes. Et cela est inacceptable, selon les usagers de la route. C’est le cas de Bienvenue qui pense avoir une solution : « On va descendre avant les péages et pousser nos engins tranquillement pour traverser. De qui se moque-t-on exactement dans ce pays ? » Et Koffi, Zedman dans la capitale de renchérir : « Seul Dieu peut sauver le Togo. Nous souffrons trop. Non seulement, on ne peut plus bien travailler de nuit, mais il faut gérer d’autres charges encore ! »
Son de cloche plus ou moins similaire ailleurs dans la périphérie de la capitale. « Nous sommes tous des usagers de la route et nous aspirons à mieux. Mais vu l’état de nos routes malgré tout ce que le gouvernement nous prend aux péages, je ne suis pas fou pour accepter de payer plus. Soyons un peu sérieux dans ce pays », se plaint Abdoul, chauffeur de taxi. « Avec comment souffre le citoyen lambda, on augmente le prix du ticket au péage ? Il faut bien que l’on puisse manger ! SVP dites-le au gouvernement » se défend Toto, conducteur de camion.
