Le Docteur Noël Bataka fut ministre de l’Agriculture au sein du dernier gouvernement du Premier ministre Selom Klassou. Le technocrate togolais cumule alors énormément d’expériences dans le domaine de l’alimentation et a voulu partager via sa page facebook, ces 7 solutions imparables pour éviter la crise alimentaire en cette période critique où l’inflation des prix des produits de grande consommation inquiète.
Quelles solutions face à la crise alimentaire en Afrique subsaharienne ?
Ces dernières années, la crise alimentaire ne cesse de s’empirer avec de plus en plus de personnes en insécurité alimentaire malgré toutes les initiatives, conférences et alertes. Dès lors, il faut agir immédiatement avec des solutions bien connues :
1- investir pour maîtriser abondamment l’eau et rendre l’irrigation abordable pour les petits producteurs ;
2- faciliter l’accès aux semences améliorées et les semences hybrides démontrent leurs performances dans nos pays, mais il faut subventionner leurs coûts pour les rendre accessibles aux petits producteurs ;
3- subventionner les fertilisants y compris les possibilités de développer les fertilisants organiques avec des entreprises locales qui peuvent gérer ses emplois en plus, en valorisant les sous-produits et les ordures ménagères de plus en plus abondants ;
4- investir dans la mécanisation pour développer des entreprises de prestations de service, subventionner la préparation des sols par des campagnes d’essouchage et d’ameublement des sols, ce que l’Occident avait déjà depuis le moyen âge et qui facilite la mécanisation agricole aujourd’hui, car les jeunes ne veulent plus aller à la houe et la daba et les machettes après qu’on les pousse à aller à l’école, ils ne peuvent plus faire des travaux harassant ;
5- développer les chaînes de valeurs pour structurer les filières avec des clusters ceci constitue des opportunités d’affaires et d’insertions pour les jeunes et les femmes. Pour faire tout cela, il faut développer des instruments de politiques adéquats et ils existent déjà, il faut juste de la volonté et les moyens pour les appliquer ;
6- Renforcer les programmes de filets sociaux, veiller à optimiser les instruments existants pour faciliter la circulation des denrées alimentaires, soutenir les entreprises agricoles et les petits entrepreneurs (et la production agricole pour les prochaines récoltes) ;
7- Transfert des technologies : grâce à une meilleure logistique et au numérique, on peut aussi rendre les chaînes de valeur agricoles et les marchés plus efficaces, résilients et inclusifs.
