En dehors des deux espaces restauration (Nord et Sud) disponibles au campus de Lomé, le marché de ‘‘Gayibor’’ marché presque “sauvage” à l’origine avant d’être aménagé par l’ancien président de l’Université, Pr Lodjou Nicoué Gayibor, jouait jadis un rôle central dans la vie des étudiants.
C’est là qu’on retrouve la pitance favorite de nombreux étudiants dénommée ‘‘kpedji-gaou’’ (galettes de haricots en français) ou encore « pizza africaine » ou tout simplement “pizza étudiant” selon certains de ces consommateurs.
Ces galettes, mets originaires du Nord Togo, en général simplement mangées avec de l’huile et du piment, ont trouvé une audience remarquable auprès d’une grande majorité d’étudiants, en l’occurrence ceux qui sont dépourvus de moyens financiers, à en croire des observateurs.
En effet, il s’agit d’un plat très prisé surtout pour l’étudiant en manque de moyens financiers. Cela s’explique par son accessibilité à presque toutes les bourses en plus de la simplicité de sa recette et de l’africanité qui en ressort. Nous ne voulons pour preuve que son prix minimum : 50 FCFA.
Toujours est-il que malgré ce prix relativement bas, il fait la joie de l’étudiant disposant de peu de moyens en raison de sa qualité, de sa disponibilité, de sa nutritivité et surtout de sa consistance. Aussi, personne ne s’en plaint. « C’est un plat que j’apprécie vraiment. Et pas seulement à cause de l’économie qu’il me permet de faire. C’est bon, tout simplement », a expliqué Joe, jeune étudiant à l’Université de Lomé.
Plat pouvant être mangé seul ou accompagné d’une garniture de laitues, d’oignons, de tomates, d’œufs bouillis ou de spaghettis et arrosé de jus, le ‘‘kpedji-gaou’’ a encore de beaux jours devant lui avec les étudiants en galère. Seulement, avec la fermeture du marché Gayibor lieu de référence du kpedji-gaou à l’UL, certains étudiants se posent des questions quant à leur survie tout au long de cette année 2020-2021 en cas de cours en présentiel.