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Togo : l’artiste Roi Bokon dans le collimateur des artistes menacés et intimidés

Credit Photo : DR

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Depuis ces derniers mois, la côte de popularité du slameur togolais Roi Bokon ne cesse de prendre une ascension fulgurante, surtout avec son entrée sur la scène internationale. Mais certains faits et gestes commencent par lui créer véritablement des ennuis.

D’abord champion de la coupe nationale du Slam édition 2021, puis finaliste à la Coupe d’Afrique de slam-poésie en Ethiopie en février 2022, ensuite médaillé de bronze au Championnat d’Afrique de Slam-poésie pour les Nations francophones en mars 2022 au Burkina Faso, puis qualifié pour participer à la Coupe du monde de Slam-poésie du 26 au 30 septembre 2022 en Belgique, Roi Bokon, actuel président de l’Association Slam Is Love ne cesse de s’imposer et de forcer l’admiration du public. Seulement que son attachement à l’artiste slameur togolais Momo Kankua et l’activiste Fovi Katakou est mal vu par le pouvoir politique togolais.

En effet, ces deux personnes sont persécutées par le régime politique en place à cause de leur prise de position. D’ailleurs les titres « un slam et des larmes » et « Présidanse » de l’artiste Momo Kankua, ancien président de l’Association Slam Is Love, lui ont valu des persécutions. Alors, voir l’artiste Roi Bokon se rallier à ces personnes « indésirables » pour certains, n’a fait que le mettre dans le viseur des artistes menacés et intimidés à cause de leur prise de position.

 « Lorsque j’ai pris la présidence de l’Association Slam Is Love en janvier 2022, j’ai reçu dans la même semaine trois appels anonymes me disant de faire attention par rapport aux pas que je pose dans cet univers. Les menaces ont été beaucoup plus pressantes lorsque j’ai partagé les publications de Momo Kankua sur le grand concert panafricain pour la limitation des mandats », a confié l’artiste Roi Bokon, militant des droits humains et membre d’Amnesty International Togo.

Néanmoins, cette situation ne semble pas bousculer la sérénité de l’artiste. Il compte poursuivre par défendre de nobles causes comme la défense des droits humains, la bonne gouvernance et la démocratie.