Si jadis seuls les marchés Hedzranawoé et Abattoir étaient des repères dans le secteur, le commerce des friperies ou ‘‘abroni’’ pour les intimes, aujourd’hui, a pris d’assaut la plupart des quartiers de Lomé ainsi que bien d’autres grandes villes du Togo.
Pour preuve, il est récurrent de remarquer, un peu partout dans la capitale togolaise, dans des maisons ou devant, à même le sol ou sous des hangars, dans des boutiques improvisées ou aménagées, des étalages de chaussures, t-shirts, ou pantalons, …. Et la plupart de ces étalages sont tenus par des jeunes togolais.
C’est le cas de Love, un jeune revendeur de friperies à Agoè, apostrophé devant son étalage. « C’était d’abord un simple gagne-pain quand j’étais sur les bancs. Mais après le diplôme et quelques temps passés à la maison avec la galère et faute de trouver un emploi, j’ai embrassé vraiment le métier, ça fait quelques années déjà », a affirmé notre interlocuteur.
« Mes articles coûtent en moyenne 1500 FCFA. Et il y a des bons jours comme des mauvais. C’est un commerce avec des hauts et des bas, mais pas trop ingrat quand on a les bons contacts, l’expérience et surtout la volonté de réussir », a-t-il ajouté pour conclure.
« Moi, je vends un peu de tout, ce qui fait que ma clientèle est très diversifiée. Je peux vous fournir par exemple presque tous les accessoires vestimentaires des femmes à très bon prix. Il suffit de commander et de verser une avance pour accélérer les recherches », d’après les propos de Carole, une revendeuse ambulante de friperies.
Ainsi, ce business prend de plus en plus de l’ampleur auprès de la jeunesse. On ne compte plus ces jeunes hommes et femmes qui en ont fait leur ‘‘gagne-pain’’ ; Une issue pour échapper aux conditions de vie difficiles du pays dues à la situation économique peu enviable et exacerbées par la crise sanitaire.