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Togo : ‘Le meurtre d’un cadavre’, cette épreuve de droit pénal suscite des commentaires sur le web

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Meurtre d’un cadavre, sujet de droit au Togo. La faculté de Droit de l’Université de Lomé est connue de ses étudiants pour ses sujets souvent insolites.

Les étudiants sont parfois soumis à des sujets complexes comme « le Président togolais entre le marteau et l’enclume » ou « le droit dans la rue… La rue dans le droit ». Et dans ces cas, bon nombre d’étudiants se retrouvent entre le marteau et l’enclume.

Cette fois-ci, c’est un sujet de nature plus insolite que les précédentes qui secoue la toile. Il s’agit d’une dissertation de 3 heures qui porte sur « le meurtre d’un cadavre ». Comme on peut s’y attendre, cela suscite une grande stupéfaction.

On se demande comment on pourrait parler de meurtre d’un cadavre puisque la personne est déjà morte.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, il est déjà arrivé qu’un meurtre soit commis sur un cadavre.

L’affaire est devenue très célèbre. Dans les faits, une violente bagarre avait eu lieu entre deux hommes. L’affrontement fut particulièrement violent. L’un des deux fracassa une bouteille de verre sur la tête de son opposant puis l’étrangla.

Le lendemain, une troisième personne a entendu, que la victime de la veille avait survécu à son agression. Elle entreprit donc d’aller achever le pauvre homme.

Il se présenta devant le corps inanimé, qu’il croyait endormi, et le frappa à la tête et l’étrangla à l’aide d’une barre de fer.

Or, l’autopsie de la victime révéla que la première agression lui avait déjà été mortelle. Les deux coupables furent rapidement rattrapés par la justice.

Le premier fut poursuivi pour meurtre. Le second fut poursuivi pour tentative de meurtre. L’accusation ayant en effet considéré que celui-ci avait commis une infraction plus grave que la simple atteinte à l’intégrité d’un cadavre. Notamment, parce que celui-ci n’avait pas conscience que sa victime était déjà morte.

La justice adopta le point de vue de l’accusation afin de punir l’intention de tuer de la seconde personne. En effet, si le second agresseur n’a pas réellement tué la victime (puisque celle-ci l’était déjà), il en a eu l’intention, croyant, lui, qu’elle était toujours vivante.

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