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Togo : le secteur agricole reste et demeure le principal levier de relance de l’économie

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A la 12e édition du forum national du paysan togolais (FNPT) qui se tient à Kara cette semaine, plusieurs acteurs du secteur agricole sont entretenus sur le Plan d’urgence du gouvernement pour la transformation agricole au Togo.

Un thème d’ailleurs évocateur à l’heure où l’on considère l’agriculture non seulement comme un travail, mais aussi un mode de vie.

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Dans son message de circonstance, le ministre en charge de l’agriculture a réitéré la richesse dont dispose ce secteur. « Le secteur agricole reste et demeure le principal levier de relance de l’économie togolaise, du maintien de la sécuritaire alimentaire, de la création d’emplois et de la génération de richesses partagées au sein de notre population », a-t-il rassuré.

Les performances atteintes et le bilan enregistré dans le secteur agricole en sont une preuve palpable de la croissance du secteur. En terme de performances, on enregistre :

  • Un bilan alimentaire globalement excédentaireavec un taux de couverture des besoins en produits vivriers qui est passé de 90% en 2008 (année de flambée des prix des denrées alimentaires) à 137% en 2019 ;
  • Une croissance soutenue dans les filières de rente. La production du coton par exemple a connu une hausse de 408,35% passant de 27 000 tonnes en 2010 à 137 255 tonnes en 2018, due à la restructuration du secteur avec la création de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) et la mise en place de la fédération nationale des groupements des producteurs de coton.
  • Une prévalence de la sous-alimentation en net recul: de 32,8% sur la période 1990-92, le taux de prévalence a baissé de 16,6 points pour s’établir à 16,2% sur la période 2016-2018 ; ce qui été salué par la communauté internationale à travers deux distinctions décernées par la FAO au Chef de l’Etat en 2013 et 2015, en reconnaissance aux efforts exceptionnels accomplis par le Togo en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
  • Une croissance agricole qui a fait un bon significatif passant de 3,95% en 2010 à 5,63% en 2018 avec un pic de 14,32% en 2014, soit en moyenne 6% par an, conforme à la cible du Programme détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA) fixée par l’UA. De même, le PIBA à prix courant a presque doublé passant de 644,26 milliards de F.CFA en 2010 à 1 357,4 milliards de FCFA en 2019 ;
  • Une amélioration de la balance commerciale des produits agricolesavec une réduction du déficit de 11% ;
  • Une incidence de la pauvreté en nette baisse en milieu rural qui a diminué de 9,7 points passant de 73,4% en 2011 à 63,7% en 2017
  • Un revenu monétaire par an per capita des producteurs agricoles s’est amélioré de près de 120 000 FCFA passant de 217 149 FCFA en 2010 (1,19 $/jour) à 336 300 francs CFA soit 1,84 $/jour en 2019 et traduit une progression vers l’atteinte du seuil de pauvreté monétaire estimé à 444 548 francs CFA par an soit environ 2 $/jour.

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Fort de ces résultats éloquents, le secteur agricole est identifié comme un des secteurs majeurs d’investissement pour impulser durablement la croissance économique dans notre pays et soutenir la création d’emplois dans le Plan national de développement (PND, 2018-2022), en son axe 2 qui promeut le développement des pôles de transformation agricole suivant l’approche des chaînes de valeurs.

Il faut rappeler que plusieurs instruments sont mis en place afin de redorer le blason du secteur. On note parmi ces instruments :

  • le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (MIFA) qui facilite l’installation d’usines de transformation à haute valeur ajoutée, la structuration et la facilitation de l’accès des acteurs des différentes chaînes de valeur agricole aux facteurs de production ;
  • la mise en place et l’opérationnalisation de l’agence de promotion des agropoles (APRODAT), en vue d’attirer les investisseurs sur des espaces agricoles dans une approche de gestion territoriale des chaines de valeur en tablant sur les avantages comparatifs ;
  • la professionnalisation des acteurs avec la création des instituts de formation pour l’agro développement (IFAD) s’inscrit dans la dynamique de professionnalisation et de compétitivité visant à promouvoir l’agrobusiness avec l’appui du secteur privé ;
  • la structuration des filières agricoles par la mise en place des interprofessions et la promotion de la digitalisation comme levier au développement des acteurs des chaines de valeur agricole.

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Les défis dans le secteur sont de taille et l’ambition reste grande. Pour y parvenir, l’engagement renouvelé de tous les acteurs du monde rural et des différentes chaines de valeur est nécessaire.

Rappelons que cette édition du FNPT connaît la présence de l’Afrique du sud comme pays invité d’honneur.