La pandémie de Covid-19 a destabilisé le monde entier. Le Togo ne fait pas exception à la règle. En effet, on ne dénombre pas un seul domaine qui n’ait pas été bouleversé depuis que le virus a été détecté sur le territoire.
C’est le cas notamment du showbiz togolais qui de toute évidence a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire qui sévit dans le pays. Et ce sont les artistes essentiellement qui en paient le prix fort. Face à l’arrêt des concerts et des spectacles, une baisse remarquable des revenus n’a pu que s’en suivre.
Conséquence directe, de nombreux artistes togolais tirent le diable par la queue. Et ce, malgré le plan de survie proposé par le gouvernement aux entrepreneurs culturels. Une initiative qui consiste à accompagner ces acteurs culturels qui ont choisi de s’orienter temporairement vers des activités alternatives ou secondaires.
Pour rappel, la proposition avait fait grand bruit dans l’univers médiatique togolais à cause de l’indignation qu’elle a suscité chez la plupart des artistes sur le sol togolais comme à l’étranger. Ce qui a même donné lieu au hashtag #reconversion, un challenge devenu viral et qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux.
Néanmoins, force est de constater que de nombreux artistes se sont lancés de nouveaux défis pour pallier les difficultés dues au Coronavirus. Kaporal Wisdom, artiste chanteur et slameur connu de la scène musicale togolaise, notamment, a fait ses premiers pas dans la mode via la vente de vêtements streetwear 100% togolais tagués de sa propre marque ‘‘Yehowa bévi’’. Une activité que l’artiste compte joindre à sa musique.
Un autre artiste confirmé de la chanson togolaise, Djifason a opté pour le recyclage des déchets métalliques en se procurant des tas de ferraille, des voitures à la casse, de photocopieuses, des ordinateurs…pour faire tourner sa nouvelle activité et la développer. Une information qu’il a tenu à porter à l’attention de ses fans et des internautes sur sa page facebook.
Ainsi, retenons que la crise sanitaire qui rend les conditions de vie de la plupart des togolais plus complexes en raison de ses retombées et de la situation économique globale du pays n’est pas un obstacle infranchissable. Le Roux de Lincy ne pensait pas si bien dire lorsqu’il s’exclamait : « Il n’y a pas de sots métiers, il n’y a que des sottes gens ».
