En plus d’instruire et de qualifier, l’école est un milieu par excellence où se distille l’éducation dont le but est de préparer l’apprenant à affronter le marché de l’emploi. Et l’éducation est une puissante arme de lutte contre les inégalités sociales. Elle joue un rôle déterminant dans le développement socioéconomique.
Cela dit au Togo, malgré les efforts notables du gouvernement consentis ici et là dans le secteur éducatif depuis des années, notamment en matière de ressources financières, la qualité de l’éducation pose de plus en plus problème. En effet, le niveau général d’instruction des apprenants semble laisser à désirer, à en croire les observateurs.
Longtemps considéré comme un modèle dans la sous-région, le système éducatif togolais de nos jours a plus ou moins perdu de son prestige d’antan. Le phénomène déploré se cristallise d’un côté, par une relative faiblesse du taux de scolarisation. Et de l’autre par la baisse de la qualité de l’éducation dispensée.
Et nous ne voulons pour preuve de la gravité de la situation que l’inadéquation entre la formation et l’emploi caractérisée, qu’on remarque de plus en plus. Ce qui explique l’accroissement considérable du nombre de jeunes diplômés subissant un chômage au taux galopant. Une situation qui exacerbe les conditions de vie déjà difficiles et pousse la jeunesse soit vers toute sorte de vices sociétaux, soit vers des « petits jobs ingrats », selon certains.
Au demeurant, l’occasion est propice afin d’encourager le gouvernement pour les actions consenties en vue du redressement de la situation. Il s’agit également de rappeler le lien étroit entre le système éducatif ainsi que la dégradation sociale et culturelle qui prend de l’ampleur au Togo.