L’un des secteurs les plus impactés par la crise due au Covid-19 au Togo est celui de l’enseignement. Et les enseignants se retrouvent en première ligne. Malgré les efforts du gouvernement pour accompagner ledit secteur, le coronavirus a exacerbé les difficultés qu’ils affrontaient dans ce noble métier, à en croire les concernés.
Pour Jean, enseignant dans le privé, « le Covid-19 a ajouté une charge de travail considérable sur les épaules des enseignants qui, en temps normal, font déjà face à de nombreuses difficultés. Il faut beaucoup plus suivre les enfants afin qu’ils respectent en classe comme dans la cour les gestes barrières par exemple ». Et de pester « Vous savez, c’est le salaire de ce métier au Togo qui laisse à désirer. L’enseignant du privé ne peut juste pas en vivre, d’où la misère ».
Conséquence directe, nombreux sont les éducateurs qui sont contraints de dispenser des cours dans plusieurs établissements à la fois ou, de faire des cours de soutien ou de répétition pour arrondir leurs fins de mois. C’est le cas de Kouamé qui confie : « Ces cours ici et là nous permettent de gagner de l’argent pour compléter nos revenus ». « Il n’y a pas d’autres alternatives », se plaint-il pour conclure.
Un autre enseignant, qui a préféré garder l’anonymat, indique que « généralement les éducateurs du privé sont souvent obligés de demander des avances sur salaire pour s’en sortir ».
Pour leur part, les parents d’élèves sont de plus en plus effrayés par l’annonce des nouveaux cas confirmés sur les médias ainsi que des nouvelles variantes qu’on découvre un peu partout dans le monde : « Je suis très préoccupé par le sort de mes enfants », confie Gilbert, parent d’élève.
Le coronavirus certes n’a épargné aucun domaine, certains sont à l’arrêt au moment où d’autres continuent de fonctionner dans des conditions parfois difficiles. Pour les uns comme les autres, un soutien conséquent ne serait pas de trop.