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Togo : les étudiants en médecine en colère devant le CHU Sylvanus Olympio, les raisons

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Les étudiants en médecine demandent plus de respect à leur endroit et aussi une amélioration des conditions d’exercice et de sécurité dans les CHU (Centres Hospitaliers Universitaires).

Ce matin ils sont sortis manifester leur mécontentement suite à un fait qu’ils n’ont pas du tout accepté. En effet, leur manifestation devant le CHU Sylvanus Olympio a été motivée par le fait que deux de leurs collègues aient été gardés à vue à la Gendarmerie dans une affaire de vol d’ordinateur portable.

Dans un message, datant du 30 avril dernier, le délégué de la Promotion des Internes 7e année 2018-2019 racontait ce qui s’était passé.

MISE EN GARDE À VUE DE 2 INTERNES EN MEDECINE : LES FAITS

Il était 21h dépassé ce Mardi 30 Avril quand nous découvrons dans les locaux de la Brigade Territoriale près du CASEF deux de nos collègues internes en médecine (7e année de médecine) déshabillés et en slip. Ils sont en fonction dans le service de Pédiatrie du CHU-SO

QUE S’EST-IL PASSÉ ?

Venu le matin pour prendre fonction le premier interne que nous appelons “Interne N1” entre dans l’antichambre de son pavillon pour prendre les dossiers. Dans l’antichambre se trouvaient aussi les stagiaires en nutrition qui y laissent leurs sacs, de même que l’interne. Les stagiaires se dirigent ensuite à l’extérieur.

Voulant commencer la visite médicale il ne trouve pas son Stéthoscope. Il décide d’en emprunter chez son collègue “Interne N2” qui a fait la garde. Ce qui Fut fait.

Ayant terminé la visite aux alentours de 11h30 l’interne N1 se rend encore dans l’antichambre où il est rejoint par les stagiaires.

Deux des stagiaires, une sage-femme et l’autre technicien en environnement remarquent la disparition de leur ordinateur portable qui se trouverait préalablement dans leur sac. Les autres stagiaires ainsi que l’interne N1 vérifient leur sac sans trouver d’anomalie. En ce moment l’interne N2 était là pour récupérer son Stéthoscope et rentrer à la maison car descendant de garde. Il suivi la scène, récupère son Stéthoscope puis rentre chez lui.

L’affaire est emmenée auprès du Surveillant Général du CHU-SO qui aurait passé un coup de fil au directeur du personnel. L’administration du CHU-SO conduit les 2 plaignants et l’interne N1 auprès de 2 gendarmes derrière le CHU qui jugent d’emmener tout le monde à la Brigade Territoriale vers 14h.

À la Brigade Territoriale, la version des deux plaignants est retenue, aucune version de l’interne N1 n’est enregistrée. Les gendarmes décident de faire appel à l’interne N2 qui arrive sur les lieux vers 16h.

Les 2 plaignants regagnent leur domicile quand il est demandé aux 2 internes de se déshabiller. Ils demandent à passer un coup de fil et se butent à un refus catégorique des gendarmes qui les emmènent en cellule avant de les faire assoir sur un banc 30min plus tard, toujours déshabillés et en slip

Aux environs de 20h, une alerte est lancée dans le groupe de promotion des Internes qui se mobilisent aussitôt et se rassemblent devant la Brigade Territoriale. Des coups de fils passés avec la contribution des uns et des autres aboutit à la libération des 2 internes aux environs de 23h30

Voici ainsi relatés les faits…

Quelle est la prochaine étape ? L’interpellation du professeur quand pendant la visite un patient n’aura pas retrouvé sa seringue ?

Promotion des Internes 7e année 2018-2019

Ce matin mis à part les conditions de travail et le respect qui doit leur revenir, ces  étudiants ont réclamé la démission du Surveillant général du CHU SYlvanus Olympio, mais aussi du Chef personnel. Avec à l’appui des excuses publiques.

Pour l’heure, aucun réaction officielle de la part des autorités administratives du CHU Sylavanus Olympio ni des premiers responsables de la faculté de médecine.