L’ONG WILDAF-AO et ses partenaires continuent leur périple en vue de vulgariser le droit des femmes aux ressources foncières et permettre ainsi une pleine autonomisation des couches défavorisées de la gente féminine.
Après Ebeva dans le canton de Temedja, WILDAF-AO, Oxfam et la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) étaient à Kanou-copé ce mardi 21 janvier. Principale mission, entretenir la population sur l’accès et le contrôle des femmes sur les ressources foncières en Afrique. Une activité qui s’inscrit dans la phase de sensibilisation du projet WIDGRA (Women Land Developpement and Growthin Africa/Droits fonciers des femmes pour un développement et une croissance inclusifs en Afrique). C’est un véritable outil d’engagement communautaire pour renforcer les capacités d’action des acteurs œuvrant pour les droits fonciers des femmes.
Les femmes en général ont peu ou pas leur mot à dire sur les questions foncières. Que ce soit lors de la distribution de terres issues d’héritage ou lors des investissements fonciers dans leur communauté. L’argument évoqué pour les écarter est le caractère exogamique de leurs mariages. C’est-à-dire le fait que leur union se fait souvent à l’extérieur de leur groupe social de base. À Kanou-copé la seconde localité visitée cette semaine par WILDAF-AO et ses partenaires, une autre raison s’y ajoute. Selon les hommes, la vente des terres par la gente féminine motive ce refus.
L’ONG ADHD l’une des associations bénéficiaires de formations dans le cadre du WIDGRA a amené les populations de la localité à saisir l’importance de l’accès de la femme au droit foncier. Elle a également encouragé les femmes du milieu rural à ne pas taire leur voix. Parce qu’elles sont généralement la force ouvrière qui travaille la terre, elles doivent en bénéficier également.
Bertrand Noah membre de la PROPAC s’estime heureux de la tenue des activités sur le terrain. La présence d’hommes lors des échanges montre que l’étendue du travail réalisé par les associations sur le terrain est vaste.
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En attendant, de voir des avancées concrètes sur le terrain, souhaitons un bon vent à ce projet de Oxfam, la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) et l’Institute for Poverty Land and Agrarian Studies (PLAAS), financé par l’Union européenne (UE).