Le monde de l’habillement féminin est rempli d’outils dont l’objectif, généralement, est de rendre l’utilisatrice plus coquette, plus intéressante ou plus charmante aux yeux de son entourage ou des hommes en particulier.
L’un de ces accessoires très discrets, mais qui fait un tabac auprès de certaines femmes désireuses de rebondir leur postérieur, élargir leur bassin ou développer leur hanche, et ce, en apparence seulement, c’est les fesses artificielles encore appelées ‘‘Je veux augmenter mes fesses’’ ou ‘‘égbinlette’’ pour les initiées.
En réalité, il s’agit simplement d’un collant pour femmes constitué de tissu ou de laine et bourré de mousses ou de chiffons en forme de fesses. Sur le marché, on le retrouve en plusieurs couleurs et sous diverses formes dans la gamme des sous-vêtements de femmes. Mais encore, tout est fonction du goût et des objectifs de la personne intéressée, de la taille du produit…
« Souvent, les personnes qui viennent en acheter ou me contactent pour en commander sont des femmes qui n’ont pas de grosses fesses. Ça coûte entre 7 500 et 15 000 francs CFA selon la qualité (entre 12 et 23 euros environ) », nous a expliqué Dora, une commerçante du produit.
Lorsqu’on essaie de comprendre le phénomène, on peut conclure que la mode de nos jours au Togo est d’avoir des formes généreuses. « Comme aujourd’hui vous les hommes, ce sont les postérieurs assez ressortis que vous aimez, les femmes font un tour chez moi et elles ont ce qu’il faut pour vous satisfaire », commente Dora avec un sourire malicieux aux lèvres.
Tout compte fait, à Lomé, ‘‘il y a de la demande’’ nous a confié également notre interlocutrice. Il suffit de faire un tour dans certaines structures spécialisées en articles de femmes ou simplement dans certains grands marchés de la capitale togolaise pour découvrir toute la réalité de la chose.
Aujourd’hui, il semble que le vent de l’émancipation, l’autonomie et l’équité pour la femme a encore fort à faire pour délivrer la femme surtout africaine de certaines pressions sociales qui pèsent sur ses épaules. ‘‘Femme nue, femme noire. Vêtue de ta couleur qui est vie, et de ta forme qui est beauté’’ (Léopold Sédar Senghor – Femme noire), demeure encore un vœux pieux.