Noël 2020 appartient désormais à l’histoire. En attendant la Saint-Sylvestre dans cinq jours, les Togolais profitent d’un week-end, lendemain de fête plus ou moins mouvementée. Mais le souvenir de cette fin d’année sera tenace prenant en compte les conditions particulières, les restrictions sanitaires et surtout le couvre-feu, dans lesquelles s’est déroulée la Noël et bientôt la fête du nouvel an. Qu’en est-il de la magie qui souvent accompagne la fête de la Nativité ? A-t-elle vraiment pu opérer face à la situation de crise et le couvre-feu ?
Il faut rappeler que pour ralentir la propagation du Coronavirus et éviter une nouvelle flambée de cas, un couvre-feu a été instauré sur l’ensemble du territoire togolais et ce du 20 décembre 2020 au 03 janvier 2021 de 22 heures à 5 heures avec un réaménagement spécial concernant certains jours. Et c’est dans cette ambiance que s’est déroulée la fête de Noël.
Les avis en ce qui concerne le déroulement de la fête sont mitigés. Certains commerçants, notamment, se frottent les mains, au moment où d’autres se lamentent. C’est le cas par exemple de Thierno, gérant d’une supérette : « Pour ma part, je remercie Allah le Dieu Tout-Puissant de m’avoir permis de faire des bénéfices. Ce n’est pas beaucoup, mais ça va aller. »
D’autres nourrissent l’espoir de se rattraper avec la fête de la nouvelle année qu’ils espèrent plus lucrative. « C’était vraiment moyen hier par rapport à mes prévisions. Et tout ça à cause du couvre-feu. C’est la nuit un peu tard que les gens sortent et que nous pouvons vraiment vendre. Je garde bon espoir pour la suite », explique Abdoulaye, revendeur de brochettes dans la capitale. D’autres encore se demandent comment gérer les invendus des produits périssables qu’ils ont encore en leur possession.
Pour le reste de la population, la fête a eu différentes teintes. Sewonou nous confie : « Je n’ai pas vraiment senti la fête cette année. Pour cause, tout était fermé au plus tard à 23 h. Je ne suis même pas sorti de chez moi ». Le point de vue est plus ou moins identique en ce qui concerne Kafui, étudiante : « Ce n’est pas ce qui était prévu. Mais bon, on s’adapte à cause de la situation. »
Tout compte fait rien ne vaut la vie et même si les mesures édictées par le gouvernement paraissent restreindre le peu de liberté dont jouissent les populations, le souci premier reste la préservation de la vie humaine. Bonnes fêtes à tous !