Une des tendances actuelles qui fait l’unanimité auprès de nombreux jeunes est « les lèvres roses » ; c’est-à-dire donner à la bouche ou seulement à la lèvre inférieure, une teinte rose bonbon en effaçant son aspect noir, blanc ou sec originel.
Ainsi, à la quête de lèvres « juteuses », ils sont nombreux dans la capitale togolaise, à se lancer dans cette pratique aux origines nigérianes, selon certaines sources. Le coût de l’opération est estimé à environ 20.000 francs CFA (30 euros), selon le site NextAfrique, qui a ajouté que « ce sont les hommes au teint noir très foncé qui… raffolent le plus » du tatouage des lèvres.
Malheureusement, l’orientation n’est pas sans risques, car elle pousse les non-avertis vers l’utilisation de méthodes comme des tatouages ou l’usage de produits douteux fabriqués dans des conditions obscures ; en somme des procédures dangereuses pour la santé humaine.
En effet, selon les professionnels de santé, tout comme une peau dépigmentée, les lèvres artificiellement colorées vieillissent plus rapidement. Et dans un temps relativement court, elles se détériorent en se fendillant surtout à cause des substances nocives utilisées dans le processus.
Les jeunes femmes pour leur part ne s’accordent pas en ce qui concerne la pratique et ses motivations. Si certaines pensent que ‘‘ce sont des homosexuels’’, d’autres y voient ‘‘une manière d’attirer les meufs surtout si le mec est de teint clair ou café ou de plaire à sa partenaire’’. En revanche, pour certaines encore, ‘‘c’est exagéré et inutile quand on force et que ce n’est pas naturel. Il y a beaucoup de choses plus importantes chez un homme que des lèvres roses’’.
Par ailleurs, au-delà de son discutable aspect esthétique, cette nouvelle tendance peut être vue comme un écran de fumée qui cache un certain rejet de soi-même, de sa culture et de ses origines africaines au profit de celles d’ailleurs, doublé d’une légère féminisation des jeunes hommes.