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Togo : les prostituées de Lomé s’adaptent aux exigences de la Covid-19

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On les retrouve à la faveur de la nuit dans certaines rues devenues références, devant des hôtels, des bars ou dans des « salons de massage » pratiquant le plus vieux métier du monde.

Le grand Lomé en compterait environ 27.000 selon des statistiques nationales, des prostituées en somme puisque c’est de cela qu’il s’agit. Il est donc devenu aisé de trouver une péripatéticienne pour assouvir un fantasme ou une envie passagère. Toutefois, le secteur n’a pas échappé aux difficultés liées au Coronavirus, à en croire les observateurs.

En parallèle de ses études d’esthétique, Lola, 22 ans, est escort. « En moyenne, j’avais 5 clients, maximum, par semaine. Maintenant avec la maladie et les mesures restrictives de l’Etat, c’est seulement 2 ou 3. C’est une période difficile et risquée pour tout le monde. Une aide étatique conséquente nous aurait permis de rester chez nous, et d’aider nos familles » confie-t-elle.

Et d’ajouter « J’ai essayé de mettre en place des gestes barrières, en baissant mes tarifs, vu qu’il n’y a plus de bisous à cause de mon masque que je garde pendant l’acte. Pour le gel hydroalcoolique, je n’ai pas d’argent. J’exige que les clients se lavent les mains, avant tout. A notre manière, nous participons à la vie de la société ».  

C’est également le cas de Mimi (serveuse), 31 ans : « Avec le masque, on essaie de continuer à travailler. Les clients négocient beaucoup et finalement nous nous entendons. Chacun prend des risques, mais il n’y a pas d’autres alternatives. Plusieurs de mes collègues par peur et manque de clients ont dû arrêter, mais bon moi, je suis là. Mes enfants, ma mère sont à ma seule charge ».

Avec les restrictions sanitaires, le secteur tend à se professionnaliser avec l’apparition de nombreux sites ou de groupes sur les réseaux sociaux dont le but est de proposer des services d’escort girls.

Ainsi, par goût du risque ou de l’aventure, mais plus souvent pour de l’argent et sous la contrainte, elles sont nombreuses, dans la capitale togolaise, qui continuent à satisfaire la libido des hommes de jour comme de nuit, malgré la crise sanitaire qui secoue le monde. Un tour dans Lomé et dans d’autres grandes villes togolaises suffit pour le confirmer.