Au Togo, nombreux sont ces artistes qui se plaignent très souvent. Ils affirment être victimes de boycott, tout simplement parce qu’ils ne sont pas sollicités sur les scènes musicales.
Ces plaintes surviennent très souvent, lorsqu’un artiste qui a brillé dans le passé, finit par tomber dans les oubliettes. Et au lieu de faire une analyse concernant la musique qu’ils proposent aux fans, ils préfèrent accuser les organisateurs d’événements.
Le slameur Kaporal Wisdom a fait une analyse pertinente par rapport à ces artistes. Et ses propos ont mis d’accord la majorité des mélomanes togolais.

Voici l’intégralité de son analyse :
“Perso, dire qu’on est boycotté n’est qu’un propos de faiblesse.
En vrai, on est tous boycotté quelque part. Quand certains sont sur toutes les scènes, ils sont contents. Mais le jour où les autres aussi prennent la relève et on les voit plus, ils crient au boycotte.
Arrêtons ça. Chers frères et sœurs, si nous pensons qu’on nous boycotte et que les gens ne nous appellent même pas dans les mariages, les anniversaires, les écoles, c’est qu’on doit se remettre en question, au lieu de penser que X ou Y nous boycott.
Sinon, les Toofan seront les plus boycottés au bled. Sur combien de scènes ils sont au bled ? Normal, leur cachet est très élevé par rapport à certains budgets. Car un seul contrat des Toofan fait 100 contrats de nous autres.
Quel est ton marché ? Tes produits peuvent se vendre où ? Ton public, c’est lequel ? Quels sont tes consommateurs ? Savoir comment orienter nos promotions par rapport à nos cibles.
Lord Carlos est rarement sur scène, mais quand vous voyez les endroits où il intervient, vous savez que le gars ne chôme pas.
Perso, je ne pense pas que mon ami Ghettovi est boycotté, parce que même sans grande scène, son kiosque marche bien, une manière de rentabiliser et de monétiser. Apprenons à faire comme lui.
Mon ami Peewii Logoti a compris très tôt, il a commencé par organiser ses propres concerts et ça marche de mieux en mieux. Même si ce n’est pas encore ça, je sais qu’il fera encore plus que ça. Force à toi, bro.
Nul ne peut bloquer le succès de l’autre. Nous sommes comme de l’eau, on aura toujours une porte de sortie. Néanmoins, force à tous les gars qui pensent être boycottés.
Essayons d’oublier ce mot et focalisons-nous sur le travail et les portes s’ouvriront ailleurs. On est plus fort que ça.
Même les agriculteurs traversent des moments de sécheresse, il ne pleut pas toute l’année.
Force à tous et à toutes. ”