Dénommées « Djé » en Fon (Bénin) ou « Djonou » en Mina (Togo), les perles à travers plusieurs appellations et divers usages selon les ethnies sont un héritage ancestral répandu dans la région du Golfe de Guinée.
Mais, que ce soit au cou, au coude, à la hanche ou à la cheville, force est de constater que le port des perles est de nouveau une tendance répandue. En effet, il est de plus en plus récurrent de voir des femmes peu importe leur âge, niveau ou rang social, dans la capitale togolaise, arborer cet accessoire de beauté extérieure.
« Je me sens très bien avec des perles à la hanche et sur d’autres parties de mon corps. C’est un de mes petits secrets pour rendre fous les hommes », a avoué une jeune dame, avec un petit sourire provocateur. Comme on le dit souvent, ‘‘Toute malice n’est rien près d’une malice de femme ’’ (Les proverbes et adages du Togo, 1988).
Ainsi, ce choix d’accessoire de charme cristallisant une nouvelle tendance n’est pas pour déplaire à beaucoup d’hommes. Nombreux sont ces derniers même qui s’en réjouissent tout en encourageant cette ancienne tendance remise au goût du jour.
C’est le cas parmi tant d’autres de M. Kokou notamment, jeune conducteur de taxi-moto. « Honnêtement, c’est joli. Et je trouve les femmes beaucoup plus belles lorsqu’elles portent le djonou comme bijoux. C’est pour les vraies Africaines », a confié notre interlocuteur.
Et quand bien même, elles ne seraient plus médicinales ou une porte vers les couloirs du monde métaphysique comme l’affirment certaines croyances, les perles sont, en tout cas, restées une arme de séduction massive dont dispose la gent féminine contre les hommes, et ce, malgré les époques.