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Togo : magouilles dans l’administration, quelles solutions ?

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La corruption, le faux, l’usage de faux, le trafic d’influence… Aucun pays n’est à l’abri de ces fléaux, véritables gangrènes des temps modernes. Et ce n’est pas l’administration togolaise qui déroge à la règle. En effet, toute sorte de magouilles y ont cours, à en croire les observateurs. Se faire établir une pièce d’identité, obtenir le titre foncier de sa propriété, faire dédouaner sa voiture ou sa marchandise, autant de formalités qui sans prendre l’allure d’un véritable parcours du combattant, peuvent traîner sans raison. Juste parce que le dossier est léger, entendez sans argent dedans pour l’agent ou les intervenants, au vu et au su de tous, parfois.

Or, l’abus d’une fonction publique à des fins personnelles notamment le détournement de l’argent du contribuable destiné aux écoles, aux routes et aux hôpitaux, fragilise la confiance entre les citoyens et les institutions étatiques.

La situation malheureusement réduit l’efficacité et l’équité des politiques publiques. Et tout le monde en souffre, les usagers comme l’administration elle-même. Cela amène à réfléchir à des solutions.

Selon M. Yovo, “Ce qu’il faut, ce sont des réformes sérieuses dans les services publics. Beaucoup de gens manquent terriblement de conscience professionnelle. Quand vous ne faites aucun geste, votre dossier ne passe pas. Soit c’est perdu, oublié quelque part carrément”. Et de s’interroger : “ Si personne ne donne rien en plus des sommes fixées pour le service, est-ce que l’agent peut encore exiger qu’on mette une pierre sur le dossier ?

Madame Améyo abonde dans le même sens. “La dernière fois, j’étais quelque part pour faire une pièce. Alors que nous étions forcés d’attendre selon notre ordre d’arrivée, il y a des gens qui arrivaient, et passaient gaillardement pour se faire servir. J’étais indignée, mais il n’y avait rien à faire. L’Etat doit prendre des mesures sévères pour sanctionner ça. On ne sait même pas où on va avec!”.

Pour Jules, “aujourd’hui, il faut avoir de l’argent pour bien se faire traiter partout dans les services. Pour nous qui n’avons rien, il faut être patient, parler doucement et se faire petit sinon on va vous faire des problèmes.

Ainsi, malgré les efforts notables du gouvernement dans le cadre de la lute contre les magouilles dans l’administration, les choses ne semblent vouloir s’améliorer que difficilement pour la majorité des usagers. Une prise de conscience générale pourrait faire évoluer les choses et soigner la société de ce cancer qui le ronge.