Dans le cadre de son projet WIDGRA, OXFAM est à la recherche de consultants nationaux.
Le programme panafricain OXFAM est en train de mettre en œuvre un projet d’une durée de trois ans sur le thème ” Droits Fonciers des Femmes pour un Développement Inclusif et la Croissance en Afrique (WIDGRA)”. Le projet est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre en partenariat avec la Plateforme Régionale des Organisations Paysannes d’Afrique Centrale (PROPAC) et l’Institute for Poverty, Land and Agrarian Studies (PLAAS).
Le projet prévoit des interventions dans huit pays d’Afrique. Les pays ciblés sont : le Kenya, la Tunisie, l’Ethiopie, le Malawi, le Togo, le Cameroun, le Mozambique et l’Afrique du Sud.
Le projet a pour objectif général d’assurer aux femmes l’accès aux terres et le contrôle sur les ressources foncières de leurs pays partout en Afrique, en soutenant et en encourageant la voix des femmes en milieu rural. Le projet vise spécifiquement à :
- responsabiliser les gouvernements et les communautés économiques régionales dans les pays cités sur la question des droits fonciers des femmes, des instruments de mise en œuvre, d’autres politiques et dispositions législatives utiles à leur mise en application, tout en suivant les actions déjà entreprises à ce sujet.
- outiller les associations de femmes en zones rurales afin qu’elles puissent analyser, documenter et diffuser les preuves dans les cas de détournement de droits fonciers et qu’elles puissent prendre des mesures contre les régimes traditionnels de propriété foncière discriminatoires ainsi que contre les tentatives d’intimidation découlant de la présence des investissements fonciers à grande échelle.
iii. renforcer les capacités de la société civile panafricaine. La société civile panafricaine est reconnue pour son leadership, sa connaissance du terrain aussi bien que pour ses capacités de plaidoyer pour les droits fonciers des femmes auprès des gouvernements, des communautés économiques régionaux, des experts de l’UA et ceux des droits fonciers des femmes. Cette initiative vise aussi à contrôler les actions entreprises par les gouvernements dans les pays clés et dans les communautés économiques régionales. Elle vise à les responsabiliser afin de mettre en place des outils utiles à l’amélioration des données de base et pour consolider d’avantage la force des voix des femmes au niveau communautaire face aux régimes traditionnels de propriété foncière discriminatoires et aux investissements fonciers à grande échelle.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique des droits fonciers des femmes, les organisations de la société civile travaillent en vue de maîtriser les instruments pour le contrôle des politiques et des lois du droit foncier des femmes en milieu rural. Elles utiliseront cette capacité pour rendre les informations vérifiées accessibles en cas de litiges.
C’est à cet égard que le projet vise à développer des rapports alternatifs qui seront spécifiques à chaque pays, au sujet des mesures adoptées par l’Union Africaine sur les droits fonciers des femmes et autres lois ou mesures qui y sont affiliées. Ces rapports alternatifs seront élaborés en mettant l’accent sur le continent africain afin d’évaluer les progrès obtenus dans leur mise en application au cours des 10 dernières années. Les réflexions stratégiques qui découleront de ces rapports indépendants permettront aux organisations de la société civile de faire recours et de présenter leurs plaidoyers à différents niveaux, mettant de manière effective la pression sur les autorités locales pour que des mesures législatives et des cadres d’action prospectifs qui faciliteront l’accès équitable à la propriété pour les femmes soient implantés. Il est prévu que ces rapports soient diffusés dans le cadre d’une campagne de plaidoyers à l’échelle nationale, régionale et continentale.
Et c’est pour cette raison que OXFAM cherche à recruter des consultants en vue d’élaborer des rapports alternatifs au sein des huit pays cités. Ces consultants vont analyser la mise en application des 4 cadres de l’UA par les pays, ils réviseront les informations fournies dans les anciens rapports nationaux de suivi ainsi que les recommandations faites par chaque Etat. Ils identifieront aussi les principaux défis rencontrés lors de la mise en application des droits fonciers des femmes et les réalisations accomplies jusqu’ici dans les pays. Ils relèveront les lacunes et proposeront des approches de solutions. Les quatre initiatives suivantes feront l’objet de cette analyse :
- L’initiative pour l’élaboration de cadres et lignes directrices pour les politiques foncières en Afrique. Cette dernière a très tôt sonné l’alarme sur la seconde ruée vers les ressources naturelles d’Afrique, porteuse d’un grand risque d’asservissement économique du continent par les puissances économiques du Nord et autres entités internationales
- Les directives volontaires sur la gouvernance responsable dans le domaine du régime foncier, de la foresterie et de la gestion de la pêche dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale
- Les principes directeurs sur les investissements à grande échelle
- Le Protocole de Maputo – Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique
Profil du consultant(e)
Le/la consultant(e) doit avoir la formation et les qualifications professionnelles suivantes :
- Une Maîtrise ou autre diplôme supérieur en droit, en sciences sociales ou dans toute autre discipline pertinente.
- Un minimum de 10 ans d’expérience professionnelle dans le secteur foncier et dans la gestion des missions ayant trait au droit foncier des femmes.
- Une expérience en analyse des politiques et des cadres juridiques légaux.
- Une connaissance approfondie et une compréhension fondée des droits fonciers des femmes dans le pays attribué.
- Une connaissance préalable des politiques et plans d’action dans le secteur foncier aussi bien au niveau national que continental.
- Une expérience antérieure en matière de rapports alternatifs sur les droits des femmes.
- Une excellente aptitude à communiquer et à rédiger des rapports, ainsi que des exemples de publication de travaux d’analyse.
- D’excellentes compétences en communication.
- Une bonne connaissance de la culture de travail du pays attribué
Compétences personnelles
- Capacité à effectuer un travail de qualité dans les délais impartis.
- Excellentes compétences en communication, en coordination et en facilitation.
- Capacité à aborder le travail avec une attitude positive et constructive.
- Avoir de bonnes relations interpersonnelles.
Déclaration d’intérêt et rémunération
L’exercice présent se déroulera à partir du 19 Novembre 2018 sur une durée de 5 jours ouvrables dans chaque pays cité. La déclaration d’intérêt doit inclure les points suivants :
- Description de la méthodologie que le consultant entend utiliser pour mener à bien sa mission. Une liste de contrôle et une fiche de notation seront fournies à titre indicatif.
- Un plan de travail incluant des propositions de dates ainsi que le temps prévu pour la mission.
- Une proposition de budget qui reflète le temps investi et les coûts prévus par le consultant. L’allocation budgétaire sera convenue avec le candidat retenu.
*Procédure de candidature
Les candidats intéressés peuvent envoyer une manifestation d’intérêt de maximum 5 pages de long démontrant leur capacité à remplir les taches exigées. Cette manifestation doit donner un bref aperçu de l’expérience, de la méthodologie de recherche et de documentation proposées pour cette étude. Le consultant doit présenter un plan de travail et une proposition financière détaillée qui inclut ses tarifs journaliers tout comme le pays d’intérêt ; il doit aussi indiquer sa disponibilité. Les demandes doivent être envoyées au plus tard le 14 Novembre 2018 aux adresses suivantes : [email protected] /[email protected] /[email protected].
Adhésion aux principes et politiques d’OXFAM
Une fois retenu, le consultant devra opérer en respectant les principes directeurs d’OXFAM ; il devra adhérer aux règles et procédures d’OXFAM sur les questions essentielles telles que la neutralité politique, l’impartialité, la prise de responsabilité, la parité homme-femme. Il tiendra aussi compte des principes qui régissent les opérations d’OXFAM spécifiques à l’utilisation des transports, aux consignes de sécurité et à la confidentialité des informations collectées.
Structures hiérarchiques
Le consultant travaillera sous la supervision du responsable du programme des droits fonciers des femmes avec laquelle/lequel il collaborera. En outre, le consultant peut être appelé à servir d’agent de liaison entre les organisations partenaires et le point focal d’OXFAM dans le pays.