“Quel rôle joueront les zones économiques spéciales (ZES) dans l’avenir du Togo ?”. La ministre de la Promotion des Investissements, Rose Kayi Mivedor, a donné il y a quelques jours, de premiers éléments de réponse à ce propos, dans une interview accordée à Oxford Business Group.
Selon l’officielle, “les ZES sont des catalyseurs de l’industrialisation au Togo et un élément essentiel de la reprise économique du pays”.
Le Togo, poursuit Kayi Mivedor, “a déjà expérimenté des zones franches et des ZES en termes de création d’emplois, et le gouvernement comprend l’importance de créer des espaces où les PME peuvent étendre leurs opérations, accéder au capital et se développer”.
A ce titre, estime-t-elle, “le secteur manufacturier, et le textile en particulier, est sur le point de profiter des ZES”. Ceci, notamment avec la mise en service récente de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA).
En effet, cette infrastructure, qui abrite une zone multidisciplinaire desservant les secteurs industriels et logistiques, offre des points d’entrée vers des pays de l’hinterland et propose un guichet unique aux entreprises pour s’implanter dans un environnement propice aux affaires, rappelle la ministre.
“Sur le plan opérationnel, la PIA agit comme un point d’accès unique pour faciliter les transactions commerciales et les requêtes d’adresse. Ensemble, ces caractéristiques signifient des coûts de production inférieurs pour les entreprises opérant à partir du Togo, ainsi qu’un avantage concurrentiel par rapport aux acteurs internationaux”, explique-t-elle au média.
Il est ainsi attendu “15.200 nouveaux emplois des premières entreprises situées dans la PIA, qui passeront à 30.000 d’ici 2026”. De plus, “Alors que le coton est le produit le plus important en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois, le soja et le soja biologique sont en hausse et les marchés de niche à venir”, assure la responsable.
Puis, de conclure : “L’un des principes fondateurs des Zones Économiques Spéciales est de créer des emplois, et des efforts sont en cours pour améliorer les infrastructures énergétiques afin de maintenir l’attractivité du Togo dans la région et contribuer à atteindre cet objectif”.
Pour rappel, il y a quelques jours, Rose Kayi Mivedor était sur une autre ZES, celle de Nkok au Gabon, en compagnie du Premier ministre. Un accord de partenariat a d’ailleurs été conclu entre les administrations des deux entités.