Sujet jadis tabou en Afrique et réservé aux individus d’un certain âge, le sexe aujourd’hui est vulgarisé. Dans une certaine mesure, il s’agit même de nos jours d’une des choses les mieux discutées.
Le Togo ne déroge pas à cette réalité. En effet, à Lomé, le sexe est devenu un produit très prisé. Nous ne voulons pour preuve que les nombreux scandales à caractère sexuel qui défraient la chronique très souvent dans le pays.
Mais dans ce contexte, que dire du port ou non du préservatif ? L’avis des femmes nous intéresse.
Force est de constater que de nombreuses Loméennes n’exigent pas ou que peu l’usage du préservatif à leur partenaire masculin au cours des rapports sexuels, contre toute attente. Et ce, pour de nombreuses raisons parfois personnelles ou non.
Pour certaines, la ‘‘capote’’ est un accessoire dont on se passe aisément. C’est le cas d’Aline qui explique : « Moi, j’utilise très rarement le préservatif avec mon homme. Il est fidèle et je ne le trompe pas, donc on préfère ‘’se sentir’’ en faisant la chose. Et puis, il y a d’autres mesures qu’on prend. Nous faisons aussi souvent le test de dépistage VIH et tout va bien ».
Comme pour Aline, d’autres pensent que le préservatif empêche de ressentir tout le plaisir que doit procurer un moment ‘‘collé-serré’’ avec son amoureux. Selon leurs propos, les sensations sont moins intéressantes lorsque leur partenaire a une protection. L’envie peut même en pâtir, parfois.
Pour d’autres encore, le refus de ce moyen de protection serait dû en partie à des allergies au latex. Ce type de plastique leur causerait notamment ‘‘des irritations très désagréables au cours des frottements lors du rapport ou après’’. Ce qui ne leur permettrait pas d’avoir des rapports sexuels avec préservatifs.
Cela dit, même si cette position est largement partagée, elle ne fait pas l’unanimité. En effet, l’utilisation du préservatif est de principe pour de nombreuses femmes également à Lomé. Au fond, ‘‘de gustibus et coloribus non disputandum’’ ou en d’autres termes, des goûts et des couleurs, il ne faut pas discuter, dit-on souvent.