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Togo : Quand les Zémidjan exagèrent leurs tarifs

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Se déplacer est un besoin social indispensable de base pour tout être vivant, qu’il s’agisse pour ce faire de raisons personnelles, professionnelles ou d’une urgence. En voiture, ou à moto, la plupart des citoyens togolais qui ne disposent pas de moyens, payent pour aller d’un quartier à un autre, ou d’une ville à une autre. 

Dans ce cas, l’unique choix est de faire confiance à un chauffeur de taxi, de bus, ou dans de nombreux cas aux taxi-moto communément appelés «Zémidjan» pour se déplacer. Certains d’entre eux se permettent trop souvent d’augmenter abusivement le prix auquel ils proposent leurs services. Une situation qui suscite diverses réactions.

« Je ne parle pas beaucoup quand je sens que le zémidjan en face de moi exagère quand on négocie les prix. Et je pense qu’ils exagèrent la plupart du temps. Pour une distance de trois à quatre kilomètres, ils te le font à 700, 800, voire plus. Si j’ai assez, je le prends. Dans le cas contraire, je m’en vais, et j’en sollicite un autre », raconte Elodie. 

Dans ces circonstances, d’autres usagers ont parfois l’impression que les Zémidjans ne sont pas humains. « C’est à croire que c’est à notre sueur qu’ils vont s’enrichir, ou qu’on n’aura pratiquement pas à partager le même engin avant de se séparer une fois qu’ils seront payés. Si les prix ont été réglementés, à ce qu’il parait, pourquoi agissent-ils donc ainsi », se plaint une autre. 

D’autres encore ne se résignent pas au silence. « Pour ma part, quand j’ai été confronté à cette situation, j’ai essayé de raisonner le concerné, mais j’ai compris bien plus tard qu’il n’était pas dans la capitale depuis longtemps. Ce sont très souvent des prestataires venus de zones lointaines, et qui ne maitrisent pas certaines artères de la ville qui arborent ce genre de comportement », relate Ekoué, un autre zémidjan.

Tout compte fait, le gouvernement a pris des dispositions afin que les tarifs régis par l’arrêté datant du 10 mars 2017, soient respectés, et que tout contrevenant soit puni, selon la loi en vigueur. En attendant une réelle application de ces dispositions, la surenchère va bon train au grand dam des citoyens.