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Togo/relations amoureuses : le premier rendez-vous à l’ère de la Covid-19

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Ça y est, la chose est discutée et entendue ! Après un ou plusieurs échanges au cours desquels vous avez fait preuve d’attention, de compréhension, peut-être même d’audace pour aborder le sujet, vous avez réussi à obtenir un premier rendez-vous avec cette personne qui vous fait craquer comme pas permis.

Mais le monde aujourd’hui, c’est celui des gestes barrières, du port du masque et distanciation physique de rigueur… Covid-19 oblige. Des mesures sanitaires indispensables, mais aux antipodes de ce que fût jadis l’expression de la magie des premiers instants.

Cela dit, alors on peut se demander ce qui reste concrètement des premiers rendez-vous, cette phase incontournable à valider dans toute relation naissante. En d’autres termes, la pandémie a-t-elle réussi à tuer le flirt ?

Que nenni ! Ainsi, dans la ville de Lomé comme dans la plupart des grandes villes du pays, on assiste à une certaine forme de résilience en ce qui concerne les rendez-vous entre tourtereaux. En effet, les flèches de Cupidon continuent par frapper même si généralement tout se déroule dans le strict respect des gestes barrières, enfin on s’y essaye du mieux qu’on peut.

« On s’est rencontrés sur Facebook. Nous avons commencé à discuter sur Messenger, puis sur WhatsApp. Et vu que le courant passait bien, elle a accepté qu’on se rencontre. On s’est donc vus dans un bon coin discret sans masque et sans contacts physiques, mais en observant la distance sociale. J’avoue que c’était un peu froid alors qu’on se plaisait vraiment », nous confie Nestor.

Et de poursuivre : « Après, on en a discuté et finalement, on a craqué au rendez-vous suivant qui s’est déroulé chez elle. On avait beaucoup trop envie de baisers, de câlins et plus… “Au diable les risques, on ne vit qu’une fois” ».

A l’instar de Nestor, d’autres jeunes font des rencontres amoureuses. Et l’alternative qui revient souvent dans les avis est la maison. Une option qui, au premier rendez-vous, n’est pas forcément bienvenue.

« Plusieurs garçons qui me draguent profitent de l’argument de la crise pour m’inviter chez eux sous prétexte qu’ils ne sortent plus et tout », explique Gloria. « Mais j’accepte rarement ce genre de rendez-vous, à moins que le mec soit vraiment frais et qu’il me plaise mal. On ne sait jamais », ajoute la jeune femme.

Qu’à cela ne tienne, même si la crise, en ses moments forts, avait freiné les ardeurs des cœurs solitaires en quête d’âmes sœurs, il n’en demeure pas moins que ‘‘l’amour donne des ailes’’, comme on le dit.