Au Togo et spécialement dans la région maritime, certaines localités se font remarquer notamment par le phénomène de multiples ventes de terrain. C’est le cas de Djagblé, Agbavi, Agbata ou encore Sanguéra. Écœurant, déplorant et insupportable, le problème de double voire de multiples ventes de terrain est à l’origine de plusieurs conflits tribaux et de guerres intestines dans plusieurs communautés.
Souvent, les acheteurs ignorant les démarches administratives et judiciaires à mener avant l’acquisition d’un terrain, se retrouvent confrontés à plusieurs problèmes. Selon les récentes actualités, cette situation devient de plus en plus récurrente dans la zone de Sanguéra.
Pour Georges Abla, démarcheur dans la localité : « Généralement, les acheteurs font face à un certain nombre de problèmes. Parfois, des parents vendent un terrain à une somme équivalant à la réalité de leur époque. Quand les enfants grandissent, ils reconsidèrent les choses en se fiant au contexte actuel. En voyant la manière dont le prix des terrains augmente, ils décident de revoir aussi leur prix ».
Cet avis est également partagé par bon nombre de personnes œuvrant dans le secteur de l’immobilier.
« Je pense que cette situation va toujours perdurer si les acheteurs n’entreprennent pas les démarches nécessaires pour avoir les accréditations nécessaires pour avoir des documents et preuves solides attestant qu’ils sont détenteurs du terrain », Florent Sékou, gestionnaire d’une structure d’immobilier.
Selon plusieurs sources, l’unique solution à ce problème de multiples ventes de terrain n’est autre que l’opération des démarches judiciaires dans l’optique d’obtenir le titre foncier et les tampons nécessaires pour avoir des arguments de poids devant un tribunal.
Certains pensent que l’Etat aurait dû intervenir depuis, exproprier les soi-disant propriétaires, viabiliser les zones et les mettre à disposition de ceux qui désirent construire tout en définissant par zone le type d’habitation, comme c’est le cas depuis chez le voisin ghanéen.
D’autres encore voient dans l’évolution des TICs un moyen sûr de régler le problème tout en intégrant des données GPS de chaque parcelle déjà acquise dans une plateforme publique que peut consulter tout nouveau acquéreur potentiel avant toute initiative. Aujourd’hui, Lomé n’est plus la seule zone concernée, des villes et villages de l’intérieur du pays autrefois épargnés connaissent depuis peu le même phénomène.