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Togo : UNICEF appui l’Etat togolais par l’initiative des Agents de Santé Communautaires

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Au Togo, les questions relatives à la santé et à l’assainissement des communautés et des populations reculées demeurent au centre des préoccupations de l’Etat. Pour ce faire, le gouvernement et son partenaire de toujours, Unicef, ont décidé de former les agents de santé communautaires (ASC) les outillant de même pour porter assistance aux populations vulnérables.

Se situant dans le projet « la communication pour le développement (C4D en anglais) », cette initiative de l’Unicef a pour but de contribuer à l’atteinte des principaux résultats qui sont entre autres la vaccination, la prévention des retards de croissance, la qualité de l’éducation, l’enregistrement des naissances et la lutte contre la défécation à l’air libre.

Pour Yakouma n’baléASC de Yakoumondo : « Dans notre village, nous avons un problème en accès d’eau et nous ne disposons pas d’un hôpital. Après discussion, j’ai été choisi comme ASC pour opérer des travaux en matière de santé dans notre village. Là, j’ai été formé et on m’a remis une caisse de santé qui me permet de prendre en charge les enfants. Suite à cela, on m’a remis un portable après la formation dans le cadre de la communauté Amis des enfants. C’est avec cet appareil que j’effectue les visites à domicile. Avec une application, je fais le dénombrement des membres de la famille, je leur rappelle la date des vaccinations et celle des consultations prénatales aux femmes enceintes. Dans le cas d’un problème grave ou pour des assistances qui ne sont pas dans mes cordes, je réfère en leur remettant une fiche de référence dans la formation sanitaire CHP Bassar ou soit vers l’ISP Bandjéli ».

La visite se fait de ménage en ménage de façon hebdomadaire. Cultivateur à la base, Yakouma a été formé pour prendre en charge les enfants de moins de 5 ans. Yaya Adan, infirmier d’Etat au CHP de Bassar est, lui, chargé de suivre les ASC de son air sanitaire. « Nous avons 11 villages qui sont rattachés au CHP. Nous faisons le suivi avec ces villages pour voir comment les ASC travaillent. Dans ce travail de suivi, nous relatons les difficultés que rencontrent les ASC sur le terrain, si le matériel de travail est à sa disposition, est-ce qu’il n’y a pas rupture de médicaments, est-ce que les enfants sont à jour dans leur vaccination. Nous allons jusqu’à voir l’ASC en train de prendre en charge un enfant, s’il respecte les protocoles en vigueur et nous faisons un recadrage au cours duquel l’agent donne son avis sur ce qui a marché, ce qu’il doit améliorer et ensemble nous réajustons les choses.

Chaque 20 du mois, les ASC viennent au CHP et nous faisons la validation des données où ils exposent leurs problèmes. À la fin de cette réunion, on rédige un rapport que nous transmettons à la hiérarchie pour les tenir informer de ce qui se passe », précise l’infirmier d’Etat.

Et de poursuivre, « Le portable, doté de GPS et de l’application CFC, permet d’informer en temps réel sur les interventions des ASC, leurs zones d’intervention. Cette application permet en outre à ces derniers de savoir comment enregistrer un ménage, s’il y’a des latrines et de retrouver les enfants qui n’ont pas été vaccinés. Au cas où une famille a plusieurs enfants non-vaccinés, l’ASC nous appelle et nous planifions une stratégie avancée qui nous permet de faire la vaccination et de voir si la communauté n’est pas sujette à d’autres problèmes ».

Le programme Communauté Amis des Enfants porte spécialement sur les enfants de moins de 5 ans ainsi que les femmes-enfants. Cette initiative de formation des ASC permet aux populations reculées d’avoir accès aux premiers soins, de suivre les ménages et de référer si possible vers le CHP pour une assistance un peu plus poussée. La mobilisation sociale vise également à augmenter la demande et l’engagement des communautés à adopter des pratiques favorables à la survie, au développement et au bien-être de l’enfant.