Après les études secondaires dont l’achèvement est le bac et la fièvre de la proclamation officielle des résultats, un nouveau défi s’impose aux jeunes diplômés quant à la suite de leur parcours scolaire pour (bien sûr) ceux qui désirent embrasser des études supérieures, prenant à contre-pied Honoré de Balzac qui affirmait : « l’ennui naquit un jour de l’université ».
Dès lors, une seule question taraude les esprits des apprenants comme de leurs parents : où poursuivre ces études ? Si traditionnellement, presque tous les bacheliers du Togo optaient pour l’Université publique de Lomé (UL) ou celle de Kara (UK), ils ont de nos jours d’autres options : les établissements privés.
En effet, il s’agit d’écoles privées d’enseignement supérieur qui offrent des formations supérieures plus ou moins identiques à celles des universités togolaises. Toutefois, 71 % seulement de ces établissements disposent d’un agrément délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) ou ont leur dossier de création ou de renouvellement en cours de traitement.
Pour ce qui est du terme ‘‘université’’, notons que seules les universités publiques (et les universités catholiques) peuvent avoir légalement le statut d’université reconnu par l’Etat. Et selon le site officiel du MESR, le Togo compte deux universités publiques, une université privée et des établissements privés.
Techniquement, il n’y a aucune différence entre les deux types de structures étant toutes des temples du savoir. C’est-à-dire des cadres dans lesquels est prônée la diversité ethnique, de nationalité de religion… et où se distillent des connaissances grâce à des professeurs expérimentés et chevronnés suivant des programmes bien définis.
Mais (il y a toujours un, mais), les universités publiques sont célèbres notamment par leurs coûts très abordables, la facilité pour s’y inscrire (ce qui peut être source d’inconvénients), la reconnaissance sans condition de l’Etat et les bourses qu’elles offrent aux plus méritants ; mais encore, par le grand nombre d’apprenants, l’insuffisance des ressources matérielles et logistiques, etc…
Les établissements privés par contre se démarquent grâce à un nombre restreint des étudiants et, donc logiquement, un meilleur suivi d’évaluation de la formation, des horaires fixes et des infrastructures adéquates… Ce qui fâche à la fin, ce sont tous les frais de scolarité à payer, outre le droit d’inscription, de dépôt et d’étude de dossiers.
Tout compte fait, ces dernières décennies, force a été de constater la prolifération des structures privées d’enseignement supérieur à Lomé ainsi que dans d’autres grandes villes du Togo. Cependant, gardons à l’esprit que ‘‘ la véritable université de nos jours, est une collection de livres’’ (Thomas de Carlyle/Héros et culte des héros).