L’agriculture togolaise occupe plus de 70% des actifs de la population. Elle contribue pour environ 40% au Produit Intérieur Brut (PIB).
La plupart des produits agricoles subissent des transformations agroalimentaires, le plus souvent, par des procédés artisanaux relativement empiriques dont seules certaines populations détiennent le savoir-faire. C’est le cas, entre autres, du manioc dont les principaux dérivés sont le gari et le tapioca qui à son tour rentre dans la fabrication des biscuits.
Certains de ces produits, qu’ils soient transformés ou non, possèdent des qualités ou autres caractéristiques qui sont associées au nom du lieu de leur production. Toutes ces denrées, notamment, le riz de Kovié, l’ananas de Notsè, l’igname (Labako) de Bassar, le café du Togo, la noix cajou de Tchamba, l’huile de palme (Zomi) de Tsévié, le gari et le tapioca de Vogan, le fonio de Niamtougou et des Akposso, etc. sont donc des produits de niche, typiques du Togo, dont la qualité fait autorité, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
Fort de ce constat, l’Institut National de la Propriété Industrielle et de la Technologie (INPIT) du Togo, grâce aux appuis du Gouvernement Togolais et de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) organise depuis dix (10) ans des campagnes de sensibilisation et de formation de certains acteurs pour le repérage, l’identification et la description de dix (10) produits éligibles à la démarche IG.
Dans ce cadre, l’INPIT a organisé les 19 et 20 décembre 2019 à Tsévié, un atelier national qui a réunis les acteurs, notamment, les cadres des administrations publiques et privées, les producteurs, les commerçants et les transformateurs.
Cet atelier a permis l’identification du riz de Kovié et de l’igname Labako de Bassar comme les deux produits pilotes pouvant être engagés dans la démarche IG au Togo, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route devant conduire à l’enregistrement du riz de Kovié.
Selon Monsieur LAMATETOU Mnanta Komi, Directeur Général de l’INPIT « La reconquête des marchés locaux face aux produits importés passe par la valorisation et la promotion des filières locales de qualité spécifique. »