Togo / Vie chère : l’inflation en baisse selon l’INSEED

Togo vie chère

Crédits photo : Pexels / Yaprak Atansay Dinç

Facebook
Twitter
WhatsApp

La vie serait moins chère au Togo. L’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED) a en effet publié des chiffres en ce sens. Concrètement, selon ces chiffres relatifs au mois de septembre  2025,  le taux d’inflation s’établit à 0,8 %, contre 1,1 % le mois précédent.

C’est une évolution qui traduit un apaisement notable des tensions sur le pouvoir d’achat des ménages togolais, en particulier dans les zones urbaines.

Ce niveau demeure largement inférieur au seuil communautaire de 3 % fixé par l’Union économique et monétaire ouest-africaine. En effet, le pays respecte ce critère de convergence macroéconomique depuis neuf mois consécutifs. Fin décembre 2024, l’inflation atteignait encore 2,9 %. Or, cette décrue progressive s’explique principalement par l’effondrement des prix agricoles sur les marchés locaux.

Septembre correspond à la période des premières récoltes dans les régions agricoles du Nord et du Sud. Ainsi, les étals ont vu les prix de plusieurs denrées alimentaires chuter spectaculairement.

L’igname pour foufou a plongé de plus de 40 % en un mois, tandis que les tomates locales ont reculé de près de 20 %. Le poivron a cédé 25,2 %, le manioc 15,3 %, et le maïs blanc 9,7 %. Bref, les plats traditionnels comme le foufou ou le wokoumé ont suivi cette tendance baissière avec des reculs de 5 à 7 %.

Par ailleurs, le gouvernement togolais a multiplié les mesures pour contenir les prix à la consommation. Les autorités ont renforcé les stocks stratégiques de produits de première nécessité.

En parallèle, des subventions ciblées ont soutenu les producteurs agricoles. Ces mesures ont permis d’atténuer les pressions inflationnistes dans un contexte international encore marqué par les perturbations des chaînes d’approvisionnement.

Toutefois, tous les secteurs ne connaissent pas la même détente. Les coûts liés au logement, à l’eau et à l’énergie progressent encore de 5,7 % en glissement annuel.

Les restaurants et services d’hébergement affichent également une hausse de 5,3 %. Ces postes de dépenses continuent d’exercer une pression sur les budgets des ménages, notamment à Lomé où la demande en services reste soutenue.

D’après Animaou Tiou, secrétaire général de l’INSEED, « cela permettra de disposer des taux régionaux d’inflation, les comparer entre eux et en dresser un taux national reflétant la réalité de chaque région ». Cette déclaration intervient dans un contexte de modernisation des outils statistiques nationaux. Enfin, l’Institut collecte désormais des données dans toutes les grandes villes du pays, au-delà de la seule capitale.

Les analystes économiques soulignent que cette stabilisation des prix constitue un signe positif après les pics enregistrés en 2022 et 2023. L’inflation avait alors atteint 7,6 % sous l’effet conjugué de la pandémie de Covid-19 et des chocs géopolitiques internationaux.

Néanmoins, la prudence reste de mise. Les cours mondiaux du pétrole et des matières premières importées peuvent rapidement inverser cette tendance favorable. De surcroît, la volatilité des marchés régionaux continue de peser sur la prévisibilité économique.

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp